Par
Les pays arabes du Golfe ayant mis genoux à terre et embrassé le drapeau israélien, bon gré mal gré, il ne reste plus qu’à asservir les territoires palestiniens occupés, en aggravant le blocus dont pâtit l’enclave de Ghaza et maintenant en supprimant l’aide octroyée voici des décennies.
En décidant d’annuler l’aide de 200 millions de dollars destinée à la Cisjordanie et à Ghaza, le président américain Donald Trump confirme sa détermination à imposer aux Palestiniens une Pax americana dont le seul bénéficiaire serait Israël, conforté au plus haut point dans sa stratégie expansionniste et plus arrogant que jamais, y compris vis-à-vis des pays occidentaux qui ne s’inclinent pas plus bas que terre devant ses ambitions. En témoigne l’hallali contre l’Iran, devenu la bête noire des Etats-Unis parce qu’il représente au regard des dirigeants sionistes en général et de Benjamin Netanyahu en particulier la menace la plus redoutable dans la région. Les pays arabes du Golfe ayant mis genoux à terre et embrassé le drapeau israélien, bon gré mal gré, il ne reste plus qu’à asservir les territoires palestiniens occupés, en aggravant le blocus dont pâtit l’enclave de Ghaza et maintenant en supprimant l’aide octroyée voici quelques années dans le cadre des concessions en échange d’une ligne palestinienne assouplie par rapport aux exigences israéliennes.
Le président Trump n’a jamais fait mystère de son soutien inconditionnel à l’Etat hébreu, ni de son admiration pour Netanyahu et sa politique. Soutenu financièrement par les milliardaires sionistes aux Etats-Unis, allié au courant juif radical par le mariage de sa fille autant que par les affaires, il ne pouvait faire autrement que satisfaire bien au-delà de leurs attentes les plus folles, les résolutions des dirigeants israéliens. Avec le transfert de l’ambassade américaine à El Qods, porte ouverte à une reconnaissance de la mainmise illégale de l’Etat hébreu sur la ville sainte dans son ensemble, malgré les multiples résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU et le désaveu de bon nombre de capitales dans le monde, et pas des moindres, Trump persiste et signe: son mandat sera celui du triomphe de la ligne dure des sionistes les plus radicaux ou ne sera pas. Ce faisant, il vole de mesure en démesure et frappe là où il juge que cela peut faire le plus mal. 200 millions de dollars paraissent une somme dérisoire pour de nombreux budgets étatiques, mais pour la survie des Palestiniens, enclavés, assaillis, assiégés, réduits en définitive à un apartheid sioniste qui se drape dans l’alibi factice de la Shoa pour en commettre une autre, plus abjecte parce que profondément injuste, voire inique. Mais pour le président milliardaire, ces 200 millions de dollars en valent des milliards, dés lors qu’ils participent à l’anéantissement de la résistance palestinienne et rendent proche l’avènement d’un Israël triomphant sur l’ensemble de la région moyen-orientale où ne subsisteront plus que des peuples vaincus, pour des décennies, peut-être même des siècles au bon voeu de Netanyahu.
Liquider la résistance palestinienne commande de se débarrasser d’abord et surtout des Palestiniens eux-mêmes et pour cela une asphyxie économique fonctionne comme une chambre à gaz virtuelle. Qu’importe que cela entraîne la mise à mort programmée de familles, d’enfants, de vieillards confrontés leur vie durant au «châtiment sioniste» comme d’autres avaient, avant eux, vécu le châtiment nazi! L’ironie du destin est que ce sont de prétendus héritiers des victimes du fléau hitlérien qui reproduisent à grande échelle et dans une totale impunité les crimes dont ont souffert les martyrs juifs de la Seconde Guerre mondiale. Justice, que de crimes ignobles ne commet-on pas en ton nom! L’administration de Donald Trump a bien raison d’annoncer qu’elle va «rediriger» les 200 millions de dollars vers «des programmes hautement prioritaires «. Ne s’agit-il pas, d’ailleurs, d’une goutte d’eau en comparaison des sommes allouées généreusement par Washington à l’Etat hébreu, en guise d’aide consentie depuis des décennies et supportée au bout du compte par ceux-là qui se targuent de représenter la «conscience arabe et musulmane»?