Dans la ferveur, le recueillement, les retrouvailles et la joie, essentiellement, enfantine, l’Algérie a célébré ces deux derniers jours, à l’instar de la communauté musulmane de par le monde, la fête de l’Aïd El Adha.
La fête du Sacrifice perpétue le rituel de Sidna Ibrahim El Khalil, le premier musulman, en ce sens que sa soumission à Dieu était totale. Une fête où, grands et petits, riches et pauvres, associent leur joie, ce mouton partagé autant avec les nécessiteux que les voisins ou des membres de la famille symbolise en lui-même, au-delà de l’offrande, cet esprit de solidarité, de fraternité et d’unité.
Cette grande fête du Sacrifice a coïncidé, cette année, avec la célébration de par le monde de la journée de la Tolérance. Une tolérance que l’islam prône, recommande, une tolérance qui n’a rien à voir avec cet extrémisme affiché et pratiqué qui en fausse l’image auprès des non musulmans.
L’islam de la tolérance, de la fraternité et de la solidarité, l’islam des droits de l’homme comme celui exercé par l’Emir Abdelkader alors en exil, loin de son pays et qui a pris la défense d’une communauté chrétienne.
Cette grande fête marquée par le plus grand rassemblement religieux mondial, plus de trois millions de pèlerins venus des quatre coins du monde et qui se sont réunis sur le mont Arafat, revient cette année pour une Algérie en paix avec elle-même,plus unie, résolument engagée dans une grande bataille pour en finir avec le sous-développement sous toutes ses formes. Une Algérie qui a su réconcilier ses enfants, les unir de nouveau pour leur faire partager le même espoir, celui de voir leur pays émerger complètement et conquérir et reconquérir une place qui ne peut être que sienne, à la mesure de son poids politique et diplomatique, de son poids historique et des immenses potentialités et atouts dont elle dispose.
C’est dire toute l’ambition qu’affiche le programme de développement du Président de la République, un programme assis, solidement ancré justement sur cette paix retrouvée, sur cette réconciliation et cette tolérance désormais considérée comme des constantes du pays tant il est vrai que ces valeurs hautement civilisationnelles qui s’inspirent de notre religion sont vécues, exercées en tous lieux dans notre quotidien.
Les accolades fraternelles et les embrassades à la sortie des mosquées et dans les quartiers après la grande prière de l’Aïd ne sont pas propres à cette grande fête religieuse, la société s’est bien ressoudée, loin du cauchemar où le voisin faisait peur et où chacun se barricadait chez lui.
A. M. A.