L’AI demande au gouvernement espagnol de renforcer ses moyens de sauvetage sur les côtes libyennes

L’AI demande au gouvernement espagnol de renforcer ses moyens de sauvetage sur les côtes libyennes

MADRID – Amnesty international a demandé dans son dernier rapport sur la méditerranée centrale, au gouvernement espagnol de doter ses opérations sur les côtes libyennes des moyens nécessaires pour mener à bien le sauvetage et garantir les droits des personnes secourues.

L’ONG qui a déploré le nombre croissant des morts parmi les migrants a, par ailleurs, dénoncé   l’échec des politiques de l’Union européenne avant de saluer le travail accompli par les ONG en Méditerranée lesquelles ont réussi à sauver au cours des quatre premiers de 2017 seulement, plus de 12 milles personnes.

A ce chiffre, précise-t-on de même source, il faut ajouter plus de 135 milles personnes secourues entre 2014 et 2016, notant par la même que ce travail important n’a pas été suffisamment reconnu par les politiciens et les autorités de certains pays européens.

Tout en reconnaissant le travail effectué par le gouvernement espagnol qui a permis le sauvetage de quelques 9 milles personnes depuis 2015 ainsi que la contribution d’une frégate, d’un avion de police et d’un hélicoptère dans la mission européenne de lutte contre la traite des êtres humains dans la Méditerranée, qui sera prolongée jusqu’? décembre 2018, Amnesty international a souligné que le travail de coopération et de formation des gardes côtes libyennes reste toujours problématique.

A ce titre, Amnesty a demandé dans son rapport à l’Espagne d’assurer la mise en œuvre des mécanismes de responsabilisation et des protocoles clairs selon les normes internationales pour la protection des réfugiés et des migrants, tout en demandant aux gouvernements de l’Union européenne (UE) d’ouvrir des voies sécurisées et légales aux milliers de personnes ayant besoin de protection et qui sont actuellement bloqués en Libye en leur accordant des visas humanitaires.

D’autre part, Amnesty international a réitéré sa demande au gouvernement espagnol pour que ce dernier respecte son engagement de septembre 2015 pour accueillir 17.337 réfugiés. A ce jour, a-t-on poursuivi, l’Espagne n’a accueilli que 1488 réfugiés, chiffre manifestement insuffisant, a-t-on estimé.