Les ressortissants syriens se trouvant en Algérie sont-ils des réfugiés ? Les traités internationaux en la matière précisent, faut-il le souligner, les critères devant aboutir au statut de réfugiés.
Critères sur la base desquels le statut est accordé ou non. Ce qui n’empêche pas la prise en charge des ressortissants se trouvant dans un pays quelconque pour des considérations humanitaires. Les prises en charge diffèrent dans leur importance d’un pays à l’autre, selon plusieurs considérations, notamment celle liée à l’existence ou non de visa entre le pays d’accueil et celui des réfugiés. Quel serait le statut des ressortissants syriens se trouvant en Algérie ?
Pour Lahcène Bouchakour, secrétaire général du Croissant-Rouge algérien (C-RA), «la différence est de taille concernant un réfugié et une personne arrivée au pays dans un autre cadre, dont celui lié à l’aspect touristique et qui refuse ou ne peut retourner dans son pays pour une ou plusieurs considérations, dont celle relative aux difficultés existant dans ce pays d’origine».
«En Algérie, des ressortissants syriens sont venus dans le cadre touristique, notamment. D’autres se trouvent en Algérie depuis longtemps, dont des commerçants. Leur arrivée, en Algérie, n’est donc pas liée aux événements qui se déroulent en Syrie», nous dira le SG du C-RA. «Des ressortissants syriens se sont rassemblés, ici, et décidé de s’installer au square Port Saïd. Nous avons, pour des considérations humanitaires, mis à leur disposition le camp de toile de Sidi Fredj et les prenons en charge. Cela reste des considérations humanitaires, cela ne fait pas d’eux des réfugiés, du point de vue définition universelle», ajoute Lahcène Bouchakour.
Combien de Syriens se trouvent, actuellement, en Algérie ? Difficile d’avoir des chiffres car tous les Syriens ne se trouvent pas au camp de toile de Sidi Fredj. Il y en a qui séjournent dans des hôtels, d’autres dans des familles algériennes et se trouvent un peu partout au niveau de territoire national», répond le SG du C-RA.
«La situation a été facilitée par le fait qu’il n’existe pas de visa entre l’Algérie et la Syrie», explique Lahcène Bouchakour. «Dire que les Syriens se trouvant en Algérie ne sont pas des réfugiés, au sens universel du terme, ne nous empêche pas, cependant, nous, au C-RA, en tant qu’organisation humanitaire, de leur venir en aide par une prise en charge adéquate», explique-t-il.
Mounir Abi