L’agressions israélienne contre ghaza a fait plus de 100 morts, Tractations pour une trêve

L’agressions israélienne contre ghaza a fait plus de 100 morts, Tractations pour une trêve
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Au sixième jour de l’opération « Pilier de défense » (qui a fait plus de 100 morts et 1 000 blessés), Le Caire, Ramallah et Ghaza s’offrent une course contre la montre pour réanimer entre les Palestiniens de la bande de Ghaza et les Israéliens le cessez-le-feu qui a volé en éclats, la semaine dernière.

Tout en brandissant la menace d’une offensive terrestre sur l’enclave palestinienne, Tel-Aviv dépêche « un envoyé spécial » chez Mohamed Morsi pour parler d’une solution diplomatique. A l’hiver 2008-2009, l’opération israélienne « Plomb durci », qui a commencé par des raids avant une attaque terrestre dévastatrice, s’est soldée par la mort de 1.400 Palestiniens, en majorité des civils. L’hiver 2012-2013 sera-t-il témoin d’une autre opération dévastatrice ? « Si un accord n’est pas trouvé dans les 48 heures, il sera très difficile de ramener Hamas et Israël autour de la table des négociations », affirment des observateurs.

Très réaliste, Mahmoud Abbas demande la convocation d’urgence d’un sommet de la Ligue arabe. Nabil al-Arabi, le SG de la Ligue arabe, doit se rendre, aujourd’hui, à Ghaza à la tête d’une délégation ministérielle arabe et d’Ahmet Davutoglu, le chef de la diplomatie turque, pour « exprimer leur solidarité » au peuple palestinien. Pour cesser le tir de ses roquettes, Hamas pose trois conditions : l’arrêt de « l’agression », la fin des assassinats ciblés de ses chefs et la levée du blocus imposé depuis 2007.

Habituelle médiatrice entre Israël et Hamas, Le Caire abrite des discussions tous azimuts. Mohamed Morsi, le président égyptien, qui a reçu, hier, Ban Ki-moon, le SG des Nations unies, a eu des discussions franches, dimanche soir, avec Khaled Machaâl, le chef en exil du Hamas, et Abdallah Challah, le leader du Jihad islamique. « Un accord sur une trêve pourrait intervenir prochainement », selon Hicham Kandil, le Premier ministre égyptien.

Tel-Aviv ou le double discours

Tony Blair, l’envoyé spécial du quartette pour le Proche-Orient, et Guido Westerwelle, le ministre allemand des Affaires étrangères, étaient, hier, au lendemain de la visite de Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères, à El Qods. Tous ont réitéré à Netanyahu qu’« une invasion terrestre à Ghaza pourrait coûter à Israël une partie du soutien » qu’il a en Occident.

Elle pourrait aussi « casser » son front intérieur. Selon un sondage publié, hier, dans le quotidien israélien Haaretz, 30% seulement des Israéliens pourraient approuver une incursion terrestre. « Nous préférerions une solution diplomatique qui garantisse la paix pour la population du sud d’Israël. Si c’est possible, une opération terrestre ne sera plus nécessaire. Mais, si la diplomatie échoue, nous pourrions ne pas avoir d’autre choix que d’envoyer des troupes au sol », déclare un responsable proche du Premier ministre Benyamin Netanyahu.

Condition posée par ce dernier pour une quelconque trêve : tous les groupes armés de Ghaza doivent cesser leurs tirs. « Nous sommes prêts à étendre significativement l’opération militaire », prévient Netanyahu qui a mobilisé 75.000 réservistes et déployé d’importantes forces à la frontière avec la bande de Ghaza.

Djamel B.