Hier, à l’aéroport d’Alger, Asma Halimi accuellie par ses confrères et sa famille.
Après la presse nationale et internationale qui a accusé à l’unanimité l’agression physique et sans vergogne de Saïfi sur notre journaliste, la rue algérienne se joint à l’indignation générale. Ainsi, sur toutes les parcelles du pays qui ont eu vent de l’incident, les réactions vont toutes dans le même sens, à savoir la vive condamnation. Dans les cafés, marchés et autres lieux publics du pays tout entier, la solidarité et le soutien de la population sont tous avec notre journaliste qui a été prise à partie par celui qu’on surnomme dès à présent «le voyou».
Dans toutes les artères de la capitale, les hommes et les femmes n’ont pas pu se retenir d’avoir une pensée pour Asma Halimi, agressée dans l’exercice de ses fonctions par un de leurs représentants sur la scène footballistique mondiale, et qui reflète ainsi une image négative du pays et de son éducation.
A Boumerdès et Tizi Ouzou, c’est le même discours que tiennent les citoyens offusqués par la lâcheté de Saïfi qui a osé s’en prendre physiquement à un journaliste, de surcroît une femme sans défense. A Oran et Tlemcen, la désolation est aussi vive suite à l’agression «barbare» de Saïfi, et le courant des discussions ne peut aller sans faire une halte sur le grave incident perpétré par le désormais «Haggar de ses dames». A l’Est aussi, la population condamne l’agression de Saïfi et toutes les réactions sont vives pour dénoncer et apporter leur soutien à notre journaliste qui a pour seul tort d’avoir été sur le chemin de Saïfi.
A travers tout le pays, les gens n’arrivent pas à croire et à comprendre un tel comportement indigne d’un international qui représente les Algériens, et tout le monde ne souhaite qu’une chose à présent, ne plus entendre parler de lui.
La presse nationale
s’indigne encore et toujours
L’incident malheureux qui est survenu à la fin de la rencontre des Verts face aux USA, à savoir l’agression contre notre consœur et correspondante en Afrique du Sud, Asma Halimi, par Rafik Saïfi, continue encore de faire couler beaucoup d’encre. La presse nationale s’indigne encore et relate l’événement qui a terni l’image des Verts et des Algériens. Le quotidien arabophone El Chourouk en a même fait sa une pour l’édition d’hier, avec une caricature qui met en scène Saïfi en train de courir derrière notre consœur avec une bouteille d’eau minérale, faisant référence au premier incident survenu à la suite du match amical face à l’Uruguay.
Le ministre de la Communication a aussi réagi dans les colonnes dudit quotidien, où il condamne vivement les faits, assurant à notre consoeur son soutien et sa solidarité, lui qui a été affecté par l’événement désolant à tout point de vue. Saïfi tente tant bien que mal de se défendre et de justifier son geste pour le plus ou moins inopportun, mais la presse nationale n’est pas dupe. «C’est une sortie par la petite porte pour un petit joueur», titre ainsi le journal dans l’un de ses articles, ou encore «Sombre événement dans la relation historique entre la presse et les joueurs internationaux». El Watan n’a pas été en reste, le quotidien francophone a aussi réservé un espace au malheureux incident, qui, selon le journal, a «terni l’image des Algériens».
El Khabar reprend l’événement, allant dans le même sens que les autres titres, et ce, en mettant en exergue l’incident, rapportant que Saâdane et Raouraoua ont sérieusement reproché à Saïfi son comportement antisportif, dont l’avenir professionnel est compromis, surtout que la plainte est sur les bureaux de la plus haute instance sportive.
Les responsables
du journal à l’accueil
Notre envoyée spéciale Asma Halimi est arrivée hier dans la journée à Alger en provenance de l’Afrique du Sud. Les responsables du journal ainsi que les membres de leurs familles étaient à l’accueil pour lui témoigner de leur soutien. Le triste incident a touché et révolté toute la famille de Compétition et ses responsables ont tenu à être à l’accueil. C’est la moindre des choses pour notre consœur qui peut ainsi compter sur l’indéfectible et réconfortant soutien de ses responsables qui, pour l’occasion, ont simplement tenu à lui montrer leur solidarité humaine. Asma Halimi a apprécié l’accueil qui lui a fait chaud au cœur, ressentant ainsi un profond sentiment de compassion, mais aussi de fraternité, au-delà du facteur professionnel qui lie nos responsables à leur employée pour la circonstance.