Presque un citoyen sur cinq est propriétaire d’une voiture, alors que les infrastructures routières dans la ville ne sont pas en mesure d’accueillir un tel nombre de véhicules.
Comme toutes les grandes agglomérations du pays, Laghouat n’est pas épargnée par les effets nocifs et pernicieux de la pollution atmosphérique qui n’a cessé de progresser pendant ces dix dernières années. Le relief relativement plat aidant, les deux-roues motorisés connaissent un essor considérable dans la paisible région de Laghouat, notamment en milieu urbain où ils représentent l’alternative idéale aux embouteillages et aux transports en commun.
Mais de nos jours, au chef-lieu de wilaya, les embouteillages sur les routes prennent des proportions alarmantes et sont devenus un important facteur de stress, notamment du côté de Rahbet Ezzitoune et El-Gharbya. Les citoyens et automobilistes se plaignent des interminables bouchons qui bloquent la circulation routière et qui leur empoisonnent la vie quotidienne.
L’extension incontrôlée du parc automobile algérien est l’une des causes des embouteillages à Laghouat. Presque un citoyen sur cinq est propriétaire d’une voiture, alors que les infrastructures routières dans la ville ne sont pas en mesure d’accueillir un tel nombre de véhicules. En effet, avant, à l’instar des autres villes du pays, on connaissait les embouteillages lors des heures de pointe qui correspondaient généralement aux heures d’entrée et de sortie des bureaux. Maintenant, nos routes sont encombrées de 7h à 19h, voire plus tard. Les embouteillages durent désormais pendant toute la journée. Du côté des pouvoirs publics, un diagnostic de la situation actuelle du réseau du transport urbain de la ville de Laghouat sera lancé prochainement, a-t-on appris auprès des responsables de la direction des transports.
Cette opération, qui sera menée en étroite collaboration avec les secteurs concernés, s’inscrit dans le cadre d’un programme visant l’actualisation du plan de transport urbain de la commune du chef-lieu, dans l’objectif d’améliorer les prestations, a-t-on précisé. Ainsi, ce diagnostic général du réseau de transport urbain permettra la détection du déficit ou de saturation dans chaque ligne. Il est prévu dans ce cadre une dotation en bus pour chaque ligne exploitée, en vue d’assurer un équilibre entre les quartiers de cette agglomération en matière de transport urbain, a-t-on révélé.
Cette action vise non seulement la prise en charge des préoccupations des citoyens, notamment les résidents des nouveaux centres urbains, mais aussi de mettre ces moyens de transport au diapason de l’expansion urbaine et de la croissance démographique que connaît la ville de Laghouat.
Le parc de la wilaya de Laghouat dispose actuellement de 256 bus de différentes catégories assurant les dessertes intercommunales, en plus de 170 et 204 véhicules assurant les lignes de transport rural et urbain.
Par ailleurs, les citoyens considèrent que les pouvoirs publics devront s’impliquer davantage pour inscrire dorénavant la réalisation de pistes cyclables sécurisées comme une priorité et un besoin qui s’imposent, pour que la pratique du vélo soit réhabilitée comme au bon vieux temps.
B. A.