L’Agence nationale pour la transformation et la distribution de l’or (AGENOR) a formulé une demande auprès du ministère délégué à l’artisanat pour recenser les besoins des artisans bijoutiers dans la perspective de la gestion des 70% du corail qui lui reviendront de la relance de l’activité de la pêche prévue pour cette année, a indiqué mercredi son directeur commercial.
Mohammed Sahbi qui intervenait à l’occasion d’une journée d’information au profit des artisans organisée par la Chambre de l’artisanat et des métiers (CAM) de Tizi Ouzou, a expliqué qu’AGENOR travaille actuellement sur l’accréditation de son propre laboratoire d’analyse des métaux précieux devenue une condition pour l’attribution d’un agrément d’importation de la matière première par le ministère des Finances.
Une fois cette condition remplie, l’Agence aura la possibilité d’importer la matière première, notamment l’or et l’argent, et reprendra l’approvisionnement des artisans en ce produit de base, a-t-il signalé.
Le corail et l’argent, deux principales matières indispensables dans la fabrication de bijou traditionnel dans la wilaya de Tizi-Ouzou, seront ainsi disponibles et accessibles à tous les bijoutiers, a-t-il rassuré.
De son côté, le conseiller de la ministre déléguée auprès du ministère de l’aménagement du territoire, du tourisme et de l’artisanat, chargé de l’artisanat, Sid Ali Sbaâ, a préconisé aux artisans de travailler aux côtés des autorités impliquées dans la gestion du secteur pour le développement de l’activité artisanale et la levée de toutes les contraintes liées à l’exercice du métier.
Il a affirmé que le département ministériel qu’il représente travaille actuellement sur la possibilité d’élaborer un échéancier de payement des cotisations annuelles des artisans auprès de la Caisse nationale de la sécurité sociale des non-salariés (CASNOS) avec les services du ministère du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale, ainsi que la mise à leur profit d’un calendrier pour le versement des cotisations impayées des exercices précédents.
Les artisans qui ont eu l’occasion d’intervenir à l’occasion de cette journée, ont soulevé des contraintes liées à la commercialisation de leur produit face à la concurrence de certains produits de l’artisanat importés, tels que les bijoux de fantaisie chinois qui ont été copiés sur le bijou traditionnel local ou la poterie tunisienne qui envahi le marché.
Le conseiller de la ministre déléguée à l’artisanat s’est engagé à ce sujet à prendre le dossier en main et tenter de trouver des solutions en collaboration avec les services du ministère du Commerce et des Douanes algériennes.