L’agence officielle chinoise commente la présidentielle algérienne

L’agence officielle chinoise commente la présidentielle algérienne

Dans un compte rendu sur la situation politique en Algérie posté ce dimanche, l’agence de presse officielle chinoise « Xinhua » a estimé que le gouvernement et l’état-major de l’armée veulent imposer la présidentielle malgré le refus de la rue.

« En dépit d’une large contestation populaire qui réclame chaque vendredi à ce que l’élection présidentielle prévue pour le 12 décembre en Algérie soit reportée à une date ultérieure, le gouvernement et l’état-major de l’armée persistent à vouloir que ce rendez-vous politique soit organisé dans les temps impartis », écrit l’agence de presse chinoise.

« Décidé à aller jusqu’au bout du processus électoral, le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi, a annoncé samedi que cinq candidats, dont deux anciens Premiers ministres et deux ministres, ayant tous exercé sous la présidence d’Abdelaziz Bouteflika avaient été retenus pour ce scrutin », souligne Xinhua.

« vendredi, des centaines de milliers d’Algériens étaient sortis encore une fois dans les rues des grandes villes du pays pour exprimer leur refus quant à la tenue de cette échéance électorale qu’ils considèrent comme « une continuité du système » dans la mesure où les symboles du régime de l’ancien président Bouteflika sont toujours aux affaires», ajoute l’agence de presse chinoise.

« le général Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense et chef d’état-major de l’armée, avait affirmé mercredi le soutien indéfectible de l’institution militaire à l’ANIE, un soutien qui se poursuivra « jusqu’à la réalisation de l’objectif ultime qui est le déroulement de l’élection présidentielle à la date fixée, soit le jeudi 12 décembre 2019 » », indique l’agence chinoise

Xinhua rappelle que « Le 15 septembre dernier, le chef de l’Etat par intérim, Abdelkader Bensalah, avait convoqué le corps électoral pour cette élection présidentielle, affirmant que la loi organique relative à l’ANIE et celle relative au régime électoral avaient introduit « des changements capitaux et inédits, qui ont touché à l’essence même de la doctrine suivie jusque-là dans notre pays en matière d’élections ».