L’âge limite pour postuler à un recrutement au sein de la police algérienne vient d’être repoussé à 25 ans, apprenons-nous de source sûre. C’est grâce à un accord conclu entre les services de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) et les services de la Direction générale de la Fonction publique que la décision a été prise, ajoute la même source.
Parmi les conditions de recrutement, le postulant doit être âgé donc entre 19 et 25 ans, au lieu de 19 et 23 ans. La décision vient d’être communiquée par la Direction des ressources humaines (DRH) de la DGSN aux 48 Sûretés de wilaya, selon nos informations. Les dossiers pour postuler au recrutement seront déposés entre le 26 août et le 24 septembre 2012.
Le directeur général de la Sûreté nationale, le général-major Abdelghani Hamel, avait, rappelle-t-on, démenti, lors d’une conférence de presse animée le 23 mai dernier, à la maison de la culture de la wilaya de Constantine, l’information selon laquelle la limite d’âge fixée par la DGSN représentait «une volonté de s’aligner sur l’exigence en la matière formulée par l’Armée nationale populaire (ANP) pour les recrutements dans ses rangs».
«Nous avons calculé le nombre d’années nécessaires pour l’obtention de la licence par le postulant, avec un petit décalage en nombre d’années pour permettre à un nombre supérieur de postuler», avait-il expliqué. En repoussant de deux années l’âge maximal pour postuler à un recrutement dans les rangs de la police, la DGSN et la Fonction publique permettent à un nombre plus élevé de candidats de postuler.
A titre d’exemple, la Sûreté de wilaya de Sétif annonce un concours externe pour le recrutement d’agents de police, femmes et hommes, prenant en considération le nouvel accord conclu entre les services de la DGSN et les services de la Fonction publique. Un important programme de recrutements a été tracé par la DGSN il y a quelques années pour renforcer ses effectifs dans différentes spécialités. Les recrutements se feraient sur la base d’études faites en matière de besoins des différents services et de la spécialisation de ceux-ci.
Ils seraient, depuis fin 2011, 200 000 policiers, tous grades confondus, alors qu’ils étaient au nombre de 180 000 l’année d’avant. La DGSN avait lancé un programme de recrutement de 15 000 policiers par année pendant quelques années. Avec ce nombre, la DGSN se rapproche des normes universelles en matière de couverture sécuritaire.
Cette dernière tend à s’améliorer. En juin dernier, le général-major avait, rappelle-t-on, annoncé que la couverture sécuritaire par la DGSN au niveau national était «proche de 70%». Il a, cependant, précisé que «l’Algérie restait encore en deçà du standard international en matière de couverture sécuritaire des citoyens».
Mounir Abi