L’afsud déroule le tapis rouge pour les verts

L’afsud déroule le tapis rouge pour les verts
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L’équipe nationale a atterri hier matin aux environs de 8h30 à Durban, en provenance de Nuremberg, à bord d’un vol spécial d’Air Algérie. Il était 8h30 (7h30, heure algérienne) quand les coéquipiers de Karim Ziani ont atterri au King Shaka Airport. L’Algérie est la quatrième équipe à débarquer au Kwazulu-Natal.

Parce qu’ils ont voyagé la nuit et qu’ils ont dormi pendant tout le voyage. Certains joueurs semblaient un petit peu sonnés ou déboussolés, ceux qui venaient juste de se lever étaient visibles parce qu’ils bâillaient.

Les autres, par contre, semblaient en forme et contents d’atterrir enfin en Afrique du Sud. Ils souriaient, ils rigolaient et discutaient comme s’ils n’avaient pas fait un voyage de 11h sans escale. La seule chose que les joueurs ont tous fait, c’était de regarder vers le ciel, remercier Dieu de leur avoir donné la chance d’être là, mais surtout prier pour qu’Il les aide à faire une bonne figuration pendant cette Coupe du monde.

Accueil présidentiel pour les Verts

Contrairement aux autres délégations, le bus algérien est entré jusqu’à la piste d’atterrissage pour transporter les membres de la délégation du tarmac jusqu’au terminal. Ce n’est pas toute la délégation qui a eu droit de monter dans ce bus, seuls les joueurs, Raouraoua, Berdja, Saâdane et le staff médical ont eu cet honneur. Les autres ont emprunté un autre chemin.

Une forte délégation a été à l’accueil des Algériens. MM. Phindile Makwakwa et Weziwe Thusi, qui sont des managers et responsables du Comité d’organisation de la Coupe du monde, étaient accompagnés d’autres officiels, des représentants algériens, ainsi que d’autres délégations, à l’accueil des Verts. Il y avait aussi bien sûr plusieurs organes de presse nationaux, sud-africains et les agences de presse mondiales, comme l’AFP et Reuter.

Accueillie royalement, la délégation algérienne a eu droit à un tapis rouge. Les journalistes et autres personnes présentes à l’aéroport ont été empêchés de fouler ce tapis réservé exclusivement aux joueurs et aux accompagnateurs des Verts. Ce tapis menait à une grande salle où une collation a été programmée. Le chef du Comité d’organisation a improvisé un discours, souhaitant la bienvenue à l’Algérie dans son deuxième pays, l’Afrique du Sud. Les joueurs ont apprécié cet accueil chaleureux et ont fortement applaudi les responsables de l’organisation et les officiels sud-africains. Après cela, les responsables algériens ont offert aux journalistes cinq minutes pour prendre les déclarations des joueurs et entraîneurs.

9h45, direction Kwazulu-Natal Province

Il était 9h45 quand les Algériens ont quitté le terminal King Shaka, direction Mondazur Resort Estates Hôtel, situé à San Lameer au sud du Kwazulu-Natal Province. Les camarades de Ghezzal ont fait deux heures de route, puisque ce camp est à 150 km au sud de Durban. C’est la première journée des Verts en Afrique du Sud. Le voyage s’est bien passé, la plupart ont dormi pendant tout le trajet, l’accueil fut fantastique et les joueurs semblaient tous aimer cette terre d’Afrique du Sud. «Cette terre est bénie, elle nous a déjà porté chance avant, quand on a battu la Zambie, j’espère qu’il en sera de même cette fois aussi», nous a dit Abdelkader Ghezzal. Espérons que ce sera le cas, parce que la chance, on en aura beaucoup besoin durant ce tournoi.

A. H. A.

Saadane : «On est chez nous»

– Quel est votre sentiment en foulant cette terre d’Afrique du Sud ?

– C’est l’Afrique, on est Africains, donc on se sent chez nous.

– Il vous reste une semaine avant le premier match. Qu’allez-vous faire durant cette période ?

– Le plus gros du travail a été fait en Suisse et en Allemagne. Nous allons axer notre travail sur l’aspect psychologique. Bien sûr, nous allons aussi travailler l’aspect technico-tactique en prévision du premier match face à la Slovénie qui arrive dans une semaine.

– Avez-vous récupéré les blessés ?

– Tout le monde est prêt. Hamdoullah.

– Qu’avez-vous à dire sur les équipes du groupe C à une semaine du tournoi ?

– C’est un groupe difficile. Nous allons faire le maximum pour faire bonne figure durant ce tournoi.

A. H. A.

Halliche : «Ce rêve ne deviendra pas un cauchemar»

– Comment s’est passé le voyage ?

– Il était long et fatigant, mais on s’attendait un peu à ça. Heureusement qu’on a voyagé la nuit, donc on n’a pu dormir. Dans l’ensemble, je dirai que le voyage s’est bien passé par rapport à sa durée. Si on l’avait fait le jour, je suis sûr qu’on aurait souffert.

– Vous êtes venu ici avant le match de la Zambie. Vous m’aviez dit que votre rêve était de revenir ici en juin. Vous y êtes…

– Oui, c’est vrai, je me souviens. Jouer une Coupe du monde, c’est le rêve de tout joueur. Je me souviens quand j’étais un jeune joueur, l’idée de participer un jour à une Coupe du monde, était comme un rêve. Un rêve difficile à réaliser. Aujourd’hui, je suis là, c’est magnifique. Je savoure cet instant avant de passer aux choses sérieuses.

– C’est quoi les choses sérieuses ?

– C’est notre objectif à tous, c’est de faire honneur au pays et donner de la joie au public algérien. Comme vous le savez tous, jouer la Coupe du monde n’est pas le rêve des joueurs seulement, mais c’est celui de tous les Algériens. Nous, notre rôle est de faire en sorte que ce rêve ne se transforme pas en cauchemar.

A. H. A.

La presse étrangère en force à l’accueil de l’EN

Comme cela se fait pour toutes les sélections qui gagnent le sol sud-africain pour la phase finale de la Coupe du monde, plusieurs organes de la presse étrangère étaient à l’accueil des Verts à leur arrivée à Durban. Le quotidien Le Parisien et l’agence AFP étaient à l’aéroport King Shaka de Durban pour couvrir l’arrivée de la délégation algérienne. Il y avait aussi l’agence Reuters ainsi que les médias sud-africains.

3 supporters algériens arrivent de Paris

Lors de notre voyage pour Johannesburg à partir de Paris, nous avons rencontré 3 supporters algériens qui ont fait le déplacement en Afrique du Sud pour soutenir les joueurs lors de cette phase finale du Mondial.

Raouraoua à l’accueil de la délégation algérienne

Le président de la Fédération algérienne de football, Raouraoua, était déjà à Durban à l’arrivée de l’avion des Verts. Le premier responsable de la FAF, qui était en Afrique du Sud depuis 5 jours pour participer aux commissions de la FIFA, a fait le déplacement de la capitale Johannesburg pour s’assurer des bonnes conditions à l’arrivée des joueurs.

… Il sera commissaire au match dans trois rencontres

Plus encore, Mohamed Raouraoua est désigné commissaire au match dans trois rencontres du Mondial, dont le big match Brésil-Portugal et l’autre Espagne-Suisse. Nous avons appris aussi que le président de la FAF avait tracé son programme pour qu’il assiste à toutes les rencontres de l’Algérie lors de ce Mondial sans pour autant négliger sa mission avec la commission FIFA. Il fera donc des allers et retours à chaque rendez-vous.

Dr Chalabi arrivera vendredi en Afrique du Sud

Le Dr Chalabi, nommé médecin chef de l’équipe nationale, est attendu en Afrique du Sud à partir de ce vendredi pour rejoindre la délégation algérienne à Durban.

Le bus, c’est uniquement pour la délégation officielle

A l’arrivée des Algériens à Durban, il y avait un bus spécial pour transporter les joueurs à leur lieu de résidence, sauf que seule la délégation officielle de l’équipe nationale avait le droit de prendre ce bus. Le responsable sud-africain de notre délégation avait refusé à toute autre personne l’accès au bus. Quelques personnes n’y avaient pas droit, elles ont été transportées dans des véhicules.

Pas de fans à l’accueil, Ce n’était pas la suisse ou nuremberg

Contrairement aux bains de foule qui étaient, tout le temps, organisés pour l’accueil des Verts, spécialement lors des stages en Europe, à Crans-Montana en Suisse, ou alors à Nuremberg en Allemagne, l’ambiance était toute autre à Durban quand la délégation a atterri en Afrique du Sud.

Pour profiter de la journée, la délégation algérienne avait programmé son voyage la nuit à partir de l’Allemagne (lieu de son dernier stage) vers Durban, la ville de sa résidence. Ce qui fait que son arrivée au pays de Mandela était prévue à 8h du matin (heure locale).

A cette heure-ci, on ne risque pas de trouver beaucoup de monde à l’aéroport, encore moins des Algériens. Pratiquement aucun supporter n’était à l’accueil des joueurs à Durban. C’était une ambiance complètement différente de ce que nous avons l’habitude de vivre lors des déplacements de l’équipe nationale.

Des mesures de sécurité qui découragent

Il faut dire qu’à Durban, les mesures de sécurité sont tellement strictes que cela avait découragé les fans algériens de se déplacer à l’aéroport pour accueillir les joueurs. Plus encore, l’heure d’arrivée de la délégation n’était pas favorable pour les supporters ou alors pour ceux qui sont installés en Afrique du Sud, du fait qu’à Durban, il n’y a pas d’Algériens résidents, contrairement à Johannesburg ou Pretoria où on trouve une communauté d’Algériens installée depuis déjà quelques années.

La communauté algérienne installée à Johannesburg et Pretoria

Autre chose qui fait qu’aucun fan algérien n’était à l’accueil des Verts, c’est que les supporters qui feront le déplacement en Afrique du Sud atterrissent à la capitale Johannesburg. Cette dernière est distante de 600 km de Durban, et les supporters n’auront peut-être pas assez de moyens pour faire, à chaque fois, le déplacement en aller et retour de leur lieu de résidence au camp de résidence de l’EN.

Deux Sud-Africains en tenue algérienne

En sortant de l’aéroport, deux hommes vêtus de tenues de l’équipe nationale algérienne ont attiré notre attention. On croyait avoir affaire à deux supporters algériens en déplacement à Durban pour soutenir les Verts. Lorsque nous nous sommes approchés d’eux, il s’est avéré qu’ils étaient tout simplement des Sud-Africains qui portaient le maillot et le survêtement de l’équipe d’Algérie parce qu’ils sont fans.

A. H. A.

GHEZZAL : «Cette terre nous a déjà porté bonheur»

– Vous étiez déjà là l’année passée en préparation des éliminatoires, vous revenez, comment vous sentez-vous ?

– Très content, parce qu’on attendait avec impatience de rentrer dans la compétition, tout en espérant que ça se passe aussi bien que l’année dernière, quand cette terre nous a porté bonheur, puisque après notre stage ici en Afrique du Sud, on est allés battre la Zambie chez elle. On espère que notre entrée en lice sera aussi positive.

– La dernière victoire face aux EAU vous a certainement fait du bien…

– C’est certain, que ce soit en Allemagne ou en Irlande, c’était avant tout des matches de préparation. Le résultat n’était pas un objectif, mais c’était surtout pour finir nos semaines de travail collectif, en espérant arriver en forme en Afrique du Sud.

– On sait que mentalement vous êtes très fort, le fait de ne pas avoir marqué depuis une dizaine de matches déjà fait beaucoup réagir les Algériens, quel est votre sentiment ?

– Cela veut dire que les gens pensent à moi, et ça me fait plaisir. C’est pour ça que je travaille de plus en plus à l’entraînement ou en match pour essayer de marquer.

– Et cette situation ne vous démoralise pas…

– Non, au contraire, c’est une source en plus de motivation pour moi.

A. H. A.