L’affaire Sonatrach, actuellement pendante devant la huitième chambre relevant du pôle judiciaire spécialisé du Centre, n’est pas près de connaître son épilogue.
Et pour cause, la chambre d’accusation près la cour d’Alger a prolongé d’une semaine sa délibération. Un prolongement décidé afin de permettre à la défense de déposer une nouvelle fois ses mémoires, et ce, à la lumière des conclusions du juge instructeur. Pour rappel, dans les conclusions de son enquête complémentaire remises à la chambre d’accusation près la cour d’Alger, le magistrat en charge de l’instruction de cette affaire a justifié sa demande par les nouveaux faits apparus à la lumière des commissions rogatoires. La chambre d’accusation près la cour d’Alger, faut-il le noter, avait déjà examiné les premières conclusions de l’instruction. Cette dernière faisait état de la correctionnalisation du dossier et de l’annulation des poursuites au profit de trois prévenus. Cependant, la chambre d’accusation a ordonné un complément d’enquête sur les biens détenus en Algérie et à l’étranger par l’ensemble des prévenus afin de vérifier s’il n’y a pas eu délit de blanchiment d’argent. A ce sujet, deux commissions rogatoires ont été instituées respectivement le 31 janvier et le 30 décembre 2010. La première était adressée au doyen des juges du tribunal parisien, alors que la seconde au doyen des juges du tribunal de Bruxelles. Des demandes de saisie des biens détenus, éventuellement, en France ont été également formulées. Ainsi, suite à cette nouvelle situation, les magistrats de la chambre d’accusation doivent statuer sur cette affaire dans un délai de dix jours, alors que les mémoires de la défense doivent être remis dans les cinq jours à compter de ce jour.
A. Bettache