L’affaire khalifa refait surface en france:11 accusés renvoyés devant le tribunal de Nanterre

L’affaire khalifa refait surface en france:11 accusés renvoyés devant le tribunal de Nanterre

Nouveau rebondissement dans l’affaire Khalifa en France : vendredi, la cour d’appel de Versailles a remis en délibéré, le 1er octobre prochain, l’arrêt de renvoi de l’ex-golden boy algérien et de 10 autres personnes devant le tribunal de Nanterre.

Parmi les accusés figurent l’ex-épouse de Khalifa, Nadia Amirouchen, et des représentants des sociétés Khalifa en France.

A l’origine de la faillite frauduleuse des compagnies du groupe éponyme (Khalifa Bank et Khalifa Airways entre autres), Abdelmoumène Rafik Khelifa, actuellement détenu en Grande-Bretagne, sera traduit à nouveau devant le tribunal de Nanterre, lequel aura également à statuer sur le sort d’une dizaine d’autres employés du groupe.

Il s’agit en fait d’une révision des charges pesant sur les accusés.

Rafik Khelifa, doit-on préciser, a été renvoyé le 3 mars devant le tribunal de Nanterre au motif qu’il aurait provoqué la banqueroute de ses sociétés et qu’il serait coupable d’importants détournements de fonds. Le parquet a cependant fait appel quelques jours plus tard de la décision de la juge d’instruction, d’où le renvoi de l’affaire à l’automne prochain.

En novembre 2003, l’instruction de l’affaire Khalifa en France, ouverte au tribunal de Nanterre, porte sur des malversations qui auraient accompagné la banqueroute de sociétés du groupe Khalifa en France, en l’occurrence Khalifa Airways et Khalifa Rent a car, une boîte spécialisée dans la location de voitures de luxe.

La juge d’instruction a prononcé un non-lieu sur les soupçons de blanchiment, mais a retenu le motif de vente et cession, dans des conditions douteuses, de plusieurs véhicules de luxe appartenant aux sociétés Khalifa ainsi que d’un ensemble de résidences somptueuses à Cannes.

Ces propriétés avaient été achetées par Khalifa Airways en juillet 2002 pour environ 37 millions d’euros. Une année après la déconfiture du groupe et la fuite de son patron à Londres, ces résidences ont été revendues à moitié prix.

Le verdict attendu l’automne prochain sera sans doute des plus cléments, et il se pourrait même que la plupart des accusés bénéficient d’un non-lieu.

Le parquet de Nanterre avait estimé dans son réquisitoire en novembre 2009 que les accusés ne pouvaient être poursuivis pour les faits de banqueroute car les sociétés visées n’ont pas de personnalité morale propre en France.

De plus, il a considéré qu’aucun des autres faits visés n’avait été commis dans le ressort du tribunal de Nanterre.

Rafik Khelifa est actuellement détenu en Grande-Bretagne où il avait été arrêté le 27 mars 2007 sur la base d’un mandat d’arrêt européen.

Il a été condamné en mars 2007 par contumace en Algérie à la réclusion criminelle à perpétuité dans le procès de la faillite de Khalifa Bank. Depuis, les autorités algériennes n’ont eu de cesse de revendiquer son extradition auprès des autorités du Royaume-Uni.

Le ministre britannique de l’Intérieur, qui a reporté plusieurs fois sa décision, a donné son feu vert en avril à l’extradition de Khelifa, confirmant ainsi une décision de la justice britannique de juin 2009.

La France a également déposé une demande d’extradition auprès de Londres mais son examen a été gelé, dans l’attente d’une décision définitive de la demande algérienne.

A. L.