L’affaire du jeune athlète algérien Islam Khoualid, condamné à un an de prison ferme pour atteinte à la pudeur sur un mineur, passera devant les juges marocains le 29 avril.
En attendant que le tribunal siège et dans l’attente du verdict, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani, a déclaré avant-hier au Temps d’Algérie que «nous restons sereins et prudemment optimistes».
Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, avait déclaré, début avril, que «l’Algérie n’a pas l’intention de remettre en cause la souveraineté de la justice marocaine», précisant que c’est à cette dernière de «se prononcer».
«Notre rôle à nous est d’exprimer, de manière constante et substantielle, notre solidarité à ce jeune et à sa famille ; nous l’avons fait et nous continuerons de le faire», a-t-il ajouté, tout en précisant que «le processus d’appel qui vient d’être introduit (par la famille d’Islam) pourra permettre à la justice marocaine de tenir compte de ce qui s’est passé réellement». Il n’avait pas manqué de souligner que «les éléments d’information en notre possession indiquent qu’il n’y a pas vraiment de quoi créer une situation de ce type-là pour les deux familles et encore moins pour en faire une question politique», précisant que «nous ne voulons pas en faire une question politique».
L’avocat, Maître Fouad Ghoulamallah, qui était l’un des trois avocats de l’enfant avant d’être révoqué par son père juste avant sa présentation devant le juge du tribunal correctionnel, section des mineurs d’Agadir, dans une déclaration récente au Temps d’Algérie s’était dit «choqué» et avait déclaré que les parents du jeune Islam pouvaient faire appel dans les huit jours comme le prévoit la législation marocaine. Abondant dans le même sens, le porte-parole du MAE, Amar Belani, avait déclaré : «On escomptait un verdict beaucoup plus clément et une relaxe de notre jeune compatriote, un sportif âgé de 15 ans».
Il avait ajouté que «nous attendons un rapport circonstancié de la représentation consulaire à Casablanca», précisant que le MAE se prononcera «sur la base de ce rapport que nous recevrons incessamment de notre consulat général sur le déroulement des plaidoiries et des délibérations ainsi que sur les motivations du verdict».
Malika B.