L’affaire du cuivre saisi à Oran : La BRI enquête chez Renault

L’affaire du cuivre saisi à Oran : La BRI enquête chez Renault

La BRI s’est rendue sur le site de Renault et a interrogé plusieurs cadres chargés de l’opération de démolition et du transfert des débris.

Après l’affaire du bois vendu aux enchères, qui est entre les mains de la justice, voilà qu’un camion chargé de cuivre d’une valeur de 35 millions de centimes a été intercepté par une patrouille d’agents de sécurité, il y a quelques semaines. “Le cuivre était dissimulé sous le remblai provenant du site de Renault (ex-usine Sonitex) à Oued Tlélat”, confie notre source.

En effet, un permis de démolition de l’ex-usine a été délivré au profit du nouveau projet RAP (Renault Algérie Production) où un tri de la ferraille et du bois est assuré, puis les matériaux destinés à la vente aux enchères par un commissaire-priseur, en collaboration avec le liquidateur de l’usine Sonitex, “mais pas le cuivre, d’après le cahier des charges”, précise notre source.

Avec une dizaine de camions par jour chargés du transport de débris et remblais vers les décharges de Boutlélis (CET pour l’amiante), Oued Tlélat et El-Braya pour les débris, et cela pendant plus de 3 mois, la durée des démolitions, le volume du cuivre récupéré risque d’être important. Les enquêteurs tentent d’en savoir plus sur la quantité réelle de cuivre récupérée du site démoli et sa destination.

“Si la BRI (Brigade de recherches et d’investigation) s’est chargée de l’affaire au lieu de la Sûreté de daïra, cela veut dire que le dossier est important”, fait savoir un salarié avisé. Effectivement, la BRI s’est rendue sur le site de Renault et a interrogé plusieurs cadres chargés de l’opération de démolition et du transfert des débris. Du côté de Renault, il ne s’agit que des chutes de cuivre récupérées lors des travaux de réalisation de fouilles du réseau d’assainissement et de récupération des eaux pluviales. Cependant, des doutes orientent les investigations vers des complicités internes, mais à ce stade de l’enquête, plusieurs zones d’ombre persistent.

N. B.