L’attaque d’In Amenas reste encore entourée de zones d’ombre et on ignore, jusqu’à présent, son bilan définitif.
Des pays comme la Norvège ont envoyé des spécialistes en ADN pour déterminer si parmi les corps calcinés ou déchiquetés figuraient leurs compatriotes. Mais hier, la Norvège a affirmé, par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, qu’elle a perdu espoir de retrouver d’ex-otages vivants.
Cependant, Statoil a confirmé hier, la mort d’au moins deux Norvégiens. Ce n’est pas le cas des Japonais, dont dix cadavres ont été rapatriés, après avoir été identifiés à la morgue d’In Amenas par leurs collègues qui ont échappé miraculeusement à la mort. Les recherches se poursuivent au niveau du périmètre de l’usine de Tiguentourine pour retrouver d’éventuels corps mais l’espoir s’amenuise de jour en jour. L’opération d’identification des corps se poursuit laborieusement, y compris pour déterminer l’identité des terroristes abattus.Le gouvernement canadien a dépêché une équipe d’officiers de police afin de vérifier l’identité du terroriste canadien qui avait été évoquée lors de la conférence de presse du Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Une semaine après, le géant BP, qui cogère le site, reconnaît ce qui a été publié par Liberté : “Nous avons décidé, Statoil et nous, de ne pas avoir d’agents armés sur le site compte tenu de la forte présence militaire dans la région. Nous avons considéré que ce n’était pas nécessaire sur le site”, a déclaré Robert Wine, un porte-parole de British Petrolium (BP) cité jeudi 24 janvier, par le quotidien américain, The New York Times. L’attaque terroriste dicte une nouvelle conduite : “Nous allons passer en revue tous les éléments de ce terrible événement, y compris les questions liées à la sécurité”, a précisé Bard Glad Pedersen, un porte-parole de Statoil. Selon Stein Bredal, un ancien membre du conseil d’administration de Statoil, la compagnie avait sous-estimé les risques en Algérie. Ceci dit, l’attaque d’In Amenas continue de susciter les analyses et les commentaires à travers le monde. Le président russe Vladimir Poutine a estimé que les conflits en Libye et en Syrie y sont pour quelque chose, reprochant aux États Unis d’Amérique et à leurs alliés occidentaux d’avoir sacrifié à leurs ambitions politiques la stabilité en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, en s’alliant aux islamistes radicaux.
A B