Enfin, le scandale des faux diplômes de licence et du baccalauréat, qui a secoué l’ouest du pays et entrainé devant le magistrat instructeur plus de 200 accusés sera jugé à partir de ce dimanche 23 février. Le dossier volumineux comporte des accusés de gros calibres, étudiants enfants de personnalités, avocats, médecins, professeurs universitaire et même… une femme de ménage.
Un responsable au niveau de la direction de l’Éducation nationale est ciblé comme le principal accusé dans ce scandale, qui dure depuis plusieurs années.
Ces faux diplômes du bac et de la licence ne concernaient aucunement les lycéens et étudiants issus de familles modestes, mais bel et bien comme l’enquête l’avait découvert, des enfants de notables bien connus sur la place d’Oran.
Parmi ces récipiendaires se trouve la fille d’un grand baron de la drogue Ahmed Zendjabil dit Chelfi qui a versé la somme de 30 millions de centimes pour l’achat du faux diplôme du bac.
Un professeur en médecine, de renom, possédant une clinique privée, s’est procuré un faux bac avec de confortables notes qui ont permis à son rejeton de s’inscrire à la Faculté de médecine d’Oran.
Un avocat, dont la renommée dépasse les limites de l’Ouest du pays, qui plus est, enseignant à la Faculté de droit d’Oran, a dépassé tous ces compères dans cette affaire, en réussissant le coup de force d’inscrire ses trois enfants, tous non bacheliers, dans la même faculté de droit.
Sa fille qui a obtenu sa licence et son diplôme CAPA A prêté… serment lors de la cérémonie de sortie de la promotion d’avocats en 2012 de la même faculté.
Pour ce procès qui débute ce dimanche, les étudiants des universités d’Oran, se sont mobilisés pour suivre son déroulement, qu’ils espèrent en toute transparence, au vu les interférences et pressions enregistrées de la part des parents de certains inculpés depuis l’ouverture de l’enquête par la gendarmerie nationale