Cette affaire qui a défrayé la chronique sera à nouveau traitée aujourd’hui par la chambre pénale près la cour d’Alger. Ainsi, les douze personnes impliquées dans cette scandaleuse affaire d’importation de vaccins périmés défileront encore une fois devant le président d’audience.
Il est à rappeler que lors du dernier procès, le directeur de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA), actuellement en fuite et qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt, a été condamné par contumace à 10 années de réclusion criminelle assorties d’une amende de 10 millions DA, tandis que la directrice commerciale a été condamnée à une peine de 4 années de prison avec sursis.
De son côté, le conseiller de la direction avait écopé de 6 années de prison, de même que l’intermédiaire commercial. Dix autres prévenus ont écopé de 2 ans pour certains, alors que d’autres ont été acquittés. L’affaire, qui a fait l’objet de plusieurs procès et renvois, concerne l’importation en 2005 de 2 millions de doses de vaccin dans des conditions opaques.
La péremption des lots, déclarée bien plus tard, a été suspecte, mais le coût de leur acquisition reste plus trouble vu que ces derniers ont été acquis à 2 870 750 euros.
Le tribunal pénal de Sidi M’hamed a condamné, dans la même affaire, l’ex-conseiller du PDG et le représentant du laboratoire indien à 6 ans de prison ferme. Des experts avaient confirmé que les auteurs de ces importations avaient procédé à plusieurs opérations.
Autrement dit, ont-ils indiqué, l’IPA avait entrepris 65 et 70 transactions avec des laboratoires étrangers spécialisés dans la fabrication des vaccins pour l’acquisition, sept années durant, de 750 000 doses de vaccin périmé contre la grippe, la tuberculose, la rougeole et des vaccins pour nourrissons.
Par D. Mentouri
