L’affaire de l’attaque à main armée contre un prêt-à-porter à Oran élucidée, l’auteur, un policier révoqué

L’affaire de l’attaque à main armée contre un prêt-à-porter à Oran élucidée, l’auteur, un policier révoqué

L’affaire de l’attaque à main armée qui avait ciblé un magasin de vente de prêt-à-porter dans le quartier des Castors, à la veille des élections locales, a connu son épilogue par l’arrestation du principal mis en cause, un policier révoqué.

Des sources policières ont indiqué que le policier, qui n’avait pas restitué son arme de service après sa révocation, l’a utilisée à trois reprises pour commettre des méfaits. Ainsi, selon les premiers éléments de l’enquête, l’accusé, originaire de Chlef, aurait tiré sur son gendre avec lequel il avait un différend d’ordre familial. Son forfait accompli, il se dirigera vers la ville d’Oran, où il commettre deux autres délits. En effet, à la veille des élections locales et alors que la ville s’apprêtait à abriter ce rendez-vous, sa quiétude fut secouée par des coups de feu tirés, en plein jour, dans un magasin de prêt-à-porter, sis au quartier huppé des Castors, située sur les hauteurs du centre-ville.

Le mobile de cette attaque, différemment commentée par la population, était, selon les premières conclusions de l’enquête, le vol. Le policier révoqué aurait tenté de s’approprier la caisse du magasin. Voyant la résistance du propriétaire des lieux, il fait usage de son arme à feu, le blessant grièvement. Une autre personne, qui se trouvait sur les lieux, est, elle aussi, blessée au genou. Le propriétaire du magasin séjournera durant plusieurs jours à l’hôpital avant d’être interpellé par la police dans le cadre d’une affaire de trafic de drogue.

«C’est d’ailleurs ce qui aurait pu détourner le cours de l’enquête sur l’attaque à main armée qui aurait pu prendre cette piste et n’aboutir à rien», affirment des sources policières. Mais un troisième évènement ramènera très vite sur la piste. En effet, l’auteur de l’attaque à main armée s’est une nouvelle fois illustré par une autre rixe, à Aïn El Turck, au cours de laquelle il avait fait usage de son arme de service. L’analyse balistique des douilles récupérées aussi bien aux Castors qu’à Aïn El Turck a permis de conclure, dans un premier temps, qu’il s’agissait de la même arme utilisée dans ces deux affaires, une arme de service utilisée par la police.

L’identification du pistolet a permis de remonter jusqu’au policier révoqué, identifié également par l’analyse des douilles récupérées lors de la dispute qu’il avait eue avec son gendre dans un village de la wilaya de Chlef. Dimanche dernier, et muni d’une commission rogatoire, les policiers de la sûreté de wilaya d’Oran se sont déplacés dans la wilaya de Chlef pour procéder à l’arrestation du mis en cause et son transfert à Oran pour les besoins de l’enquête et pour être déféré devant le procureur de la République.

F. Ben