«Champ de patates», «pelouse catastrophique», «gazon maudit», «terrain lamentable», «terrain indigne» et la liste est encore longue pour désigner la pelouse du mythique du 5-Juillet.
L’état de cette pelouse a suscité une vive colère et indignation lors du dernier match Algérie-Bosnie. Il y a une année, les mauvaises conditions météorologiques aidant, l’état de la pelouse s’est vite détérioré et s’est répercuté négativement sur la qualité du spectacle lors de plusieurs rencontres de championnat, ce qui a suscité débat et polémique avec comme principal «accusé» l’Office du complexe olympique (OCO) Mohamed-Boudiaf.Pis encore, le président de la Ligue avait déclaré à l’époque, à la veille de la fin de la phase aller, que lors de la manche retour, les derbys de la capitale pourraient être domiciliés au stade Mustapha- Tchaker de Blida si la pelouse de l’enceinte olympique n’était pas meilleure ou ne connaissait pas d’amélioration.
De son côté, le directeur général de l’OCO, Noureddine Benmihoub, a affirmé à l’agence Algérie presse service (APS) qu’après le dernier derby de l’aller, samedi 17 décembre 2011 entre le CR Belouizdad et l’USM El-Harrach (1 à 1), «la pelouse va subir des entretiens intensifs et réguliers dans l’objectif de la retaper et de la remettre à neuf en prévision de la phase retour du championnat».
Par ailleurs, le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) n’est pas resté les bras croisés puisqu’en plus de la commission qui a été chargée de suivre ce dossier et d’enquêter sur les tenants et les aboutissants de cette affaire, la Direction des infrastructures et des équipements (DIE) s’est également impliquée en essayant de rapprocher les deux parties contractantes. Une première réunion a d’ailleurs été tenue au département de l’ex-ministre, M. Djiar, en présence des représentants de l’OCO et de la société Queens Grass qui s’est engagée à prendre en charge les travaux de réhabilitation de la pelouse, et plus particulièrement la terre végétale identifiée comme étant la source du problème.
Un procès-verbal a d’ailleurs été signé, mais malheureusement, la société néerlandaise n’a jamais daigné répondre sérieusement en «fourguant» au MJS des analyses complaisantes pour éviter de reprendre toute la partie liée à la terre végétale dont les travaux seraient très coûteux. Ce qui a amené la direction de l’OCO à saisir le tribunal administratif d’Alger et à obtenir gain de cause en première instance.