L’affaire de la dette de la CNAS envers la France bientôt réglée,Manil sera prochainement hospitalisé en France

L’affaire de la dette de la CNAS envers la France bientôt réglée,Manil sera prochainement hospitalisé en France
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La Caisse nationale des assurances sociales (Cnas) cumule une dette de 600 millions d’euros contractée auprès des hôpitaux français.

Selon des informations obtenues par des médias français, la Caisse nationale d’assurance sociale algérienne a une dette auprès des hôpitaux français évaluée fin 2011 à 34 millions d’euros.

Selon nos sources, le différend va être réglé incessamment. Il y aurait même des assurances données par le gouvernement pour assainir le dossier financier. L’Etat n’a surtout pas l’intention de faire des économies au détriment de la santé des Algériens. L’affaire de la relation de la Cnas avec les hôpitaux français est déclenchée suite au refus de prodiguer des soins à un bébé algérien souffrant d’un déficit immunitaire sévère obligeant à une greffe rapide de la moelle osseuse. Le bébé sera finalement opéré en France après une campagne de mobilisation en sa faveur, a annoncé le ministère français de la Santé.

Dans un communiqué, le ministère annonce que «pour des raisons médicales et humanitaires évidentes, le petit Manil Blidi sera prochainement accueilli au sein d’un hôpital français».

Le ministère n’a pas précisé dans quel hôpital l’enfant serait opéré mais a souligné que «les frais médicaux et d’hospitalisation de l’enfant en France» resteraient à la charge de la sécurité sociale algérienne.

Les hôpitaux français démarchés par la famille de Manil Blidi, âgé de huit mois, pour réaliser cette greffe avaient dans un premier temps refusé en raison des impayés de la sécurité sociale algérienne auprès des établissements français. «Le petit était condamné à mort à cause d’un contentieux financier», a expliqué vendredi à l’AFP par téléphone le père du bébé, Mouloud Blidi, depuis l’Algérie. «Je ne m’attendais pas à une réaction aussi rapide», déclare-t-il, même si la mobilisation était devenue très importante avec des comités de soutien dans une vingtaine de pays, une «très grosse mobilisation sur Facebook» et l’intérêt croissant des médias pour l’affaire. Le petit Manil est atteint d’un «déficit immunitaire combiné sévère» lié au chromosome X (Scid-X), causé par un gène défectueux transmis par la mère aux enfants masculins qui les prive de leurs capacités immunitaires. Selon son père, Manil est condamné s’il ne bénéficie pas d’une greffe de la moelle osseuse pour laquelle la grande soeur sera la donneuse. Le coût de cette opération se situe entre 200.000 et 350.000 euros. Pour rappel, «La Cnas a signé un accord exécutoire le 15 décembre dernier pour permettre à mon fils d’être opéré à l’étranger», a affirmé le père de Manil à DNA. «Entre-temps, j’avais déjà pris des contacts avec une vingtaine d’hôpitaux en France et en Belgique pour solliciter une hospitalisation et préparer l’opération», a-t-il poursuivi.

Tous sont prêts à accueillir Manil. Mais voila: «Dès qu’ils prennent connaissance du dossier, ils refusent poliment ou carrément d’entendre parler de la Cnas pour causes d’impayés antérieurs», a révélé le père du bébé.

Aujourd’hui, enfin c’est la fin de calvaire pour la famille Blidi. Manil Blidi sera prochainement hospitalisé en France, a annoncé hier un communiqué de presse du ministère français de la Santé. Celui-ci a rappelé également les dettes importantes contractées par la Cnas algérienne auprès des hôpitaux français. En tout cas, le communiqué a souligné que «les relations franco-algériennes dans le domaine des soins de santé seront à l’ordre du jour, à la fin du mois, d’une rencontre entre Nora Berra, secrétaire d’Etat chargée de la Santé, avec son homologue algérien.»Il y a quatre jours, Alain Garayn, l’avocat de la famille Blidi, avait interpellé directement par courrier le président français Nicolas Sarkozy pour lui demander de recevoir le père de Manil et d’intercéder auprès du président Bouteflika pour débloquer la situation.

Il aura fallu l’affaire du bébé Manil qui attend une opération à l’étranger pour découvrir que la Cnas algérienne est un mauvais payeur. Selon des informations révélées avant hier, la Cnas cumule une dette de 600 millions d’euros contractée auprès des hôpitaux français. «La Sécurité sociale algérienne, qui est censée prendre en charge l’opération, a accumulé une dette considérable en France: un pointage précis réalisé par les autorités françaises révèle que le montant de l’ardoise s’élève à 600 millions d’euros», a indiqué radio Europe1 tel que rapporté par DNA. Le cas de Manil «bébé-bulle» a failli devenir une affaire d’Etat entre l’Algérie et la France. A suivre…