L’administration américaine ne reconnaît pas la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental

L’administration américaine ne reconnaît pas la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental

WASHINGTON – La dernière liste des pays dĂ©pendants, incluant Ă©galement les territoires avec une souverainetĂ© spĂ©cifique, Ă©tablie par le dĂ©partement d’Etat a confirmĂ© une fois de plus que l’administration amĂ©ricaine ne reconnaissait pas la prĂ©tendue souverainetĂ© du Maroc sur le Sahara occidental.

Le DĂ©partement d’Etat qui a introduit fin 2016 quelques changements Ă  cette liste a maintenu sa position sur le territoire sahraoui en affirmant que sa souverainetĂ© « reste Ă  dĂ©terminer ».



Il est on ne peut plus clair que sur ce dossier l’administration américaine a rejeté catégoriquement les revendications fallacieuses du Maroc sur les territoires sahraouis occupés.

Dans les prĂ©cisions apportĂ©es par le bureau du renseignement et de la recherche relevant du dĂ©partement d’Etat, l’administration amĂ©ricaine confirme Ă©galement qu’elle ne reconnaĂ®t « aucune puissance administrante » dans ce territoire ce qui constitue un dĂ©saveu cinglant Ă  la thèse « de la marocanitĂ© du Sahara occidental » que Rabat veut imposer de force.

Le département d’Etat avait déjà rejeté en 2016 une mesure du Congrès à propos de l’utilisation au Sahara occidental d’une aide financière controversée, destinée au Maroc, estimant qu’une disposition pareille revenait à reconnaître indirectement le Maroc comme puissance administrante.

La position américaine s’aligne sur celle des Nations unies qui considèrent le Sahara occidental comme un territoire non autonome en attente de décolonisation.

Washington s’est en effet démarqué plusieurs fois du plan d’autonomie présenté par le Maroc en laissant travailler l’ONU sans lui tracer de voie à suivre.

Le Maroc a eu déjà à saborder les efforts de deux émissaires américains au Sahara occidental, en 2004 lorsqu’il a rejeté le plan de paix proposé par l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, James Baker, qui maintenait le principe d’autodétermination en exigeant la tenue d’un référendum au terme de cinq années de sa mise en £uvre.

En 2012, les autoritĂ©s marocaines ont dĂ©cidĂ© unilatĂ©ralement de retirer leur confiance Ă  Christopher Ross, l’accusant injustement de mener « un travail partial ».

La dĂ©cision est intervenue juste après que Ross a prĂ©sentĂ© un rapport au SG de l’ONU qui Ă©pinglait sans mĂ©nagement le Maroc pour les entraves dressĂ©es au bon fonctionnement de la Mission de l’ONU pour l’organisation d’un rĂ©fĂ©rendum au Sahara occidental (Minurso).