lace Karguentah, lundi dernier à 11h 30. Plus de 200 véhicules ont été pris dans un embouteillage monstre, durant plus d’une demi-heure, les automobilistes sont restés cloués dans un brouhaha assourdissant de concert de klaxons.
Les quelques agents de la circulation n’ont pu rétablir l’ordre qu’après avoir interrompu l’arrivée des usagers venant des six voies donnant sur cette plaque tournante du trafic automobile au centre-ville.
L’incivisme des automobilistes qui sont loin d’avoir cet esprit de tolérance et qui sont d’un égoïsme sans bornes, en sont les principales raisons de ce bouchon engendré certes par l’afflux des usagers sur ce point, en raison de la fermeture du boulevard Maâta et de l’exiguïté de la rue Baghdadi Mohamed, mais également par les comportements blâmables de plusieurs chauffeurs de bus, qui pourtant ne doivent pas passer par cette place.
En Effet, dans ce bouchon, on dénombrait quelque 3 bus de la ligne 34 qui, croyant prendre un raccourci pour rejoindre la place Valéro, ont été les principaux responsables de cette anarchie indescriptible.
A observer les comportements des chauffeurs, l’étiquette collée aux conducteurs algériens à savoir: «les Algériens savent conduire mais ne savent pas se conduire», s’avère fondée. Ainsi, en plus des conditions objectives, à savoir la hausse du parc automobile et les travaux sur la voie carrossable, des facteurs humains se sont greffés et qui pouvaient être évités avec l’apport de tous. Primo, les usagers qui doivent faire la part des choses, en laissant de côté leur égocentrisme.
Deuxio, les services des transports qui doivent s’impliquer davantage pour, d’une part sévir contre les transporteurs défaillants, et de l’autre, prévoir des voies d’évitement et de déviations en collaboration avec tous les services concernés.
Pourtant, sur le plan réglementaire, une batterie de décrets et d’arrêtés de wilaya n’attendent que l’application sur le terrain. Nous citerons les dispositions pour le retour au stationnement alternatif et surtout l’interdiction effective des camions poids lourds au centre-ville.
Pourtant, si cette mesure avait été appliquée, un pas serait franchi afin de décongestionner les artères de la cité. Mais, force est de constater qu’elle est restée lettre morte au moment où le nouveau plan de circulation demeure encore en gestation.
Rappelons que l’avis d’appel d’offres relatif à l’étude du plan de circulation dans l’agglomération, a été déclaré infructueux, et qu’un autre a été lancé. Pour une durée d’une année, et coûtant 60 millions de dinars, l’étude en question comprendra trois phases: le diagnostic des déplacements à Oran, les scénarios des déplacements et les choix définitifs des scénarios préconisés.
Ce plan permettra, selon ses initiateurs, principalement l’éradication de l’anarchie qui caractérise le secteur du transport à Oran et de rendre les itinéraires actuels en conformité avec le tracé du futur tramway et même le projet du métro. Mais, en attendant toutes les bonnes intentions qui s’affichent publiquement, la réalité du terrain plaide pour une dégradation continue du semblant de plan de circulation en place. Pour nombre d’automobilistes et d’usagers des transports publics, la donne est simple et la situation invivable.
H. Badaoui