La capitale devrait être dotée, dès 2018, d’une nouvelle aérogare internationale afin de compenser la saturation potentielle de l’actuelle infrastructure.
Selon le P-dg de la Société de gestion des services et infrastructures aéroportuaires d’Alger (SGSIA), Tahar Allache, cité hier par l’agence nationale de presse, les études de réalisation d’une nouvelle aérogare internationale à Alger, d’une capacité de 10 millions de passagers par an, seront lancées courant janvier 2012, dès le choix des bureaux techniques par avis d’appel d’offres. Les travaux de réalisation de «la nouvelle aérogare passagers-ouest», d’un coût prévisionnel de 33 milliards de dinars et devant être réceptionnée en 2018, seront lancés dès la fin des études techniques dont la durée est de 24 mois. Ce projet, explique-t-on, comprend la réalisation sur un terrain de 65 ha situé entre l’actuelle aérogare internationale et le nouveau salon d’honneur de l’aéroport, d’un bâtiment aérogare pour les passagers, un parking pour avions et un autre pour automobiles, d’une capacité minimale de 6 000 places.
De fait, ce projet vise à anticiper le risque de saturation de l’actuelle infrastructure, inaugurée en juillet 2006 et dont la capacité actuelle est de 6 millions de passagers par an. En effet, selon le P-dg de la SGSIA, il résulte de l’étude et de l’analyse des besoins en capacités et installations à prévoir pour l’aéroport d’Alger, une fois arrivé à saturation. D’autres facteurs motivent ce projet : les enjeux relatifs à la croissance marquée de la demande mondiale en matière de transport aérien, l’opportunité et la faisabilité d’une aérogare comme «hub» dédié à la compagnie nationale Air Algérie et la mise en œuvre progressive de la politique de l’open sky entre les pays.
L’on cite également le développement des alliances entre les compagnies aériennes, l’émergence à l’avenir de compagnies charters en Algérie et la mise en exploitation d’une nouvelle génération de gros porteurs. Par ailleurs, Tahar Allache évoque plusieurs actions visant le développement de l’aéroport d’Alger, qui enregistre un transit annuel de 12 millions de passagers et abrite actuellement 18 compagnies aériennes étrangères et deux nationales et est en voie d’obtenir la certification OHS-SST 18 000 (santé et sécurité au travail). Ainsi, des négociations sont en cours entre la SGSIA et la wilaya d’Alger afin de disposer d’un terrain destiné à réaliser des dépôts pour le fret. A ce propos, il a indiqué que le volume annuel du fret «ne dépasse pas actuellement les 2 000 tonnes par an, en raison notamment de l’exiguïté des espaces de stockage situés à l’aéroport d’Alger». Revenant sur le contrat de gestion signé en 2006 entre l’aéroport d’Alger et celui de Paris et renouvelé en 2010 pour quatre ans, Tahar Allache relève un «niveau considérable» d’échange d’expérience et un «renforcement du professionnalisme» des personnels de l’aéroport.
C. B. /AP
TRAFIC INTERNATIONAL
Près de 4,5 millions de passagers en 11 mois
L’aéroport international d’Alger Houari-Boumediène a enregistré le transit de près de 4,5 millions de passagers durant les onze premiers mois de l’année.
Selon le P-dg de la SGSIA, Tahar Allache, l’aéroport a connu «un très bon niveau» de transit avec 4,480 millions de passagers et compte terminer l’année avec un niveau oscillant entre 4,7 et 4,8 millions de passagers. Le trafic des passagers connaît depuis 2006 une progression globale annuelle de l’ordre de 8%. Toutefois, le trafic sur les lignes domestiques a connu, au cours des deux dernières années, une baisse de 20%, notamment à cause de la mise en service de plusieurs tranches de l’autoroute Est-Ouest et du développement du transport ferroviaire, un manque que «nous sommes en train de rattraper», affirme Tahar Allache.
C. B. /APS
