L’actuel exécutif devrait déposer sa démission cet après-midi: Les chefs de parti restent ministrables

L’actuel exécutif devrait déposer sa démission cet après-midi: Les chefs de parti restent ministrables

Les partis consultés, excepté le MSP, ont donné leur accord pour réintégrer le gouvernement, du moins TAJ et le MPA. Seule la formation d’Abdelaziz Belaïd, le Front El-Moustaqbal, “n’a pas encore tranché la question”.

Le Premier ministre Abdelmalek Sellal devrait déposer la démission de son gouvernement cet après-midi. Le départ de l’Exécutif interviendra ainsi après l’installation officielle de la nouvelle APN. Commencera ensuite la phase de la nomination d’un nouveau gouvernement que drivera, sans nul doute, l’actuel Premier ministre qui, déjà chargé par le chef de l’État de prendre langue avec des partis politiques pour former un nouvel Exécutif, sera sans doute reconduit.

Lors des pourparlers avec TAJ d’Amar Ghoul, et le MPA d’Amara Benyounès, notamment, Abdelmalek Sellal n’aurait pas, selon des indiscrétions, émis de conditions pour que ces deux formations, connues pour leur soutien indéfectible au chef de l’État, réintègrent le gouvernement.

Notre source a précisé que lors de ces consultations, “Sellal n’a pas mis de conditions et il n’a pas exclu la nomination de chefs de parti au poste de ministre comme cela a été évoqué dans la presse”.

Elle a ajouté que “Sellal a évoqué plusieurs sujets liés à divers domaines avec ses partenaires”. Toujours selon notre source, les partis consultés, excepté le MSP, ont donné leur accord pour réintégrer le gouvernement, du moins TAJ et le MPA et seule la formation d’Abdelaziz Belaïd, le Front El-Moustaqbal, “n’a pas encore tranché la question”.

Notre source a exclu “le retour de l’ANR au sein de l’Exécutif”, car, a-t-elle dit, “le mauvais score obtenu lors des législatives ne lui confère pas une stature de force politique qui peut être représentée au gouvernement, et ce, malgré les appels du pied de son président Sahli”. Interrogée sur le nombre de portefeuilles que Sellal aurait proposés à ces chefs de parti, une autre source a souligné que le sujet n’a pas été abordé, sauf qu’elle pense qu’avec le refus du MSP d’intégrer le staff gouvernemental, “TAJ et le MPA pourraient avoir deux ou trois départements chacun”.

Contacté par Liberté, Amar Ghoul, président de TAJ, a affirmé que les discussions avec Abdelmalek Sellal “étaient ouvertes, sereines, responsables” et “ont concerné plusieurs sujets dont, entre autres, la formation du prochain gouvernement”.

À propos du retour de TAJ au gouvernement, Amar Ghoul pense que “c’est dans l’ordre naturel des choses”. “Notre parti a toujours soutenu le chef de l’État et son programme, donc notre retour au gouvernement est logique”, a-t-il dit, ajoutant TAJ “est la troisième force politique du pays, qui va consolider l’alliance des 4 partis à savoir, TAJ, le MPA, le RND et le FLN, autour du programme du chef de l’État”.

Interrogé sur le nombre de portefeuilles que l’émissaire du chef de l’État lui aurait proposé, M. Ghoul s’est refusé à tout commentaire sur le sujet, préférant botter en touche pour dire que TAJ “est toujours là pour servir

le pays”.