Qui disait Oran disait El-Bahia. Désormais, il ne reste que ce surnom qui n’a pas encore disparu car la deuxième capitale du pays souffre de plusieurs problèmes liés à l’environnement, et à leur tête la pollution.
Les grandes quantités d’ordures et le taux très élevé de la pollution atmosphérique, d’une part et l’attitude des gens qui n’ont aucun sens de civisme, d’autre part.
À cet effet, les responsables locaux, à leur tête le wali, ont fait de la propreté de la ville, un objectif prioritaire. Dans ce contexte, plusieurs opérations de nettoyage ont été lancées à travers plusieurs secteurs et quartiers de la ville appuyés par des actions de volontariat menées par des citoyens, qui ont souhaité contribuer à ces campagnes d’intérêt général. A titre d’exemple, plusieurs immeubles et bâtiments au niveau de différents quartiers ont bénéficié d’une opération de peinture des façades.
Cette action a été bien accueillie par les habitants, qui se sont réjouis de revoir à nouveau leurs résidences et blocs bien entretenus. Seulement, d’autres citoyens n’ont pas eu le plaisir de voir aussi leurs cités touchées par cette opération et espèrent néanmoins que les autorités généralisent cette initiative.
«Ça fait plaisir de voir des immeubles propres, car Oran a beaucoup perdu de son éclat et a failli troquer son titre d’El Bahia pour celui d’El Balia », nous dira un habitant de Bel-Air, qui souhaite tout de même que les résidents contribuent au sauvegarde et à la propreté de ces cités.
Les campagnes de volontariat, qui consistaient à ramasser les ordures des cités ainsi que des forêts, ont été incontestablement bénéfiques et l’immense quantité d’ordures collectées en est la preuve. Par ailleurs, l’autre signe de bonne santé est la mise en place de bacs à ordures à travers plusieurs artères du centre-ville et au Plateau. Une autre action qui confirme la bonne volonté des autorités locales.
Cependant, le phénomène de chantiers privés de construction, dont les travaux ne sont pas encore achevés, demeure le plus grand défi auquel devront faire face ces responsables locaux. En effet, le ministre de l’Habitat avait initié une loi pour contraindre les propriétaires de logements à achever leurs constructions dans un délai maximal de 5 ans, afin d’améliorer l’image de la ville.
Des initiatives et des opérations qui ont été encouragées par les citoyens, qui demeurent les premiers responsables de la réussite ou non de ces opérations. Ces derniers sont appelés à contribuer à la protection de leur environnement et ce, pour que notre ville ne devienne «Balia». A bon entendeur !
Jalil Mehnane