Le milieu de terrain du Racing Santander, Medhi Lacen, est quasiment certain de jouer son premier match officiel sous les couleurs de la sélection nationale algérienne…
Sa titularisation fait son bonheur, mais en même temps elle fait le malheur de Yazid Mansouri, le capitaine de l’équipe qui paye la décision du coach. Lacen vit autant mal que Mansouri cette situation, qui lui échappe.
Vous êtes appelé à remplacer Mansouri lors du match face à la Slovénie. Quelle est votre impression ?
Sincèrement, je le vis mal. Ce n’est pas cela que je redoutais, mais je ne veux pas être responsable d’une situation qui m’échappe. Je suis responsable sans le vouloir. Yazid était là pour m’accueillir, il a tout fait pour faciliter mon intégration et maintenant qu’il ne va, peut-être, pas disputer le premier match du Mondial, à cause de moi en quelque sorte, et cela me fait mal. Cela doit être dur pour lui. Cela fait plus de deux ans qu’il se bat pour être présent, je le comprends parfaitement.
Pensez-vous que cette décision est injuste ?
En quelque sorte, oui c’est injuste. Mais il faut tout de même relativiser et prendre la chose du côté positif. Il est nécessaire de savoir également que je ne peux rien faire de ce côté. Moi aussi je voudrai bien prendre part à cette compétition. Je ne peux pas dire, tout de même, au coach que je ne veux pas être aligné et de m’enlever de la liste. Je trouve que cela est injuste également. Mansouri a tant donné à l’équipe nationale et ce qu’il endure en ce moment, avec les supporters et la presse, me pousse à dire qu’il ne mérite pas toute cette souffrance. Ce dont je peux être sûr, c’est qu’il est un bon capitaine pour l’équipe nationale et qu’il a hâte de faire une bonne coupe du monde comme tous les autres joueurs.
Avez-vous parlé avec lui ?
J’aurai aimé parler avec lui, mais sincèrement ce n’est pas facile, dans mon cas, d’aller le voir. J’essaye de le comprendre même si je ne peux pas être à sa place. Je ne peux pas décrire ce qu’il vit actuellement. Je sais, par contre, que c’est un moment dur pour lui. Une chose est sûre, je serai toujours avec lui et je le soutiendrai. Je ne suis pas dans la meilleure position pour parler de son cas, car je suis indirectement impliqué dans son malheur. Pour moi, il est toujours le capitaine de l’équipe nationale.
Vous allez être associé à Yebda dans le rôle de la récupération dans un match de haut niveau, comment cela va-t-il se passer ?
Ce n’est pas la première fois que nous allons jouer ensemble. Nous avons déjà évolué côte à côte lors du match face à la Serbie. Je suis sûr que cela va bien se passer. Nous devons travailler les automatismes. Je pense que Yebda est plus offensif, donc, nous sommes appelés à être le plus complémentaires possible sur le terrain. Ce ne sera pas un problème puisque généralement celui qui joue avec moi est plus porté vers l’attaque.
A quelques jours du match face à la Slovénie, quelle est votre appréciation sur cette équipe ?
C’est une bonne équipe et la plupart des joueurs évoluent ensemble depuis bien longtemps, contrairement à nous. Notre équipe possède en son sein plusieurs nouveaux joueurs, moi y compris, donc, c’est pour cette raison que nous devons travailler davantage notre cohésion sur le terrain. Cela ne va pas être facile, mais nous devons puiser au fond de nos mêmes pour être bons lors de ce premier match. Ceci dit, je pense que nous avons tout pour réaliser un très bon match et nous serons prêts le jour de la rencontre.