Lacen : «Pour être capitaine, il ne faut pas forcément être une grosse gueule !»

Lacen :  «Pour être capitaine, il ne faut pas forcément être une grosse gueule !»

Trois ans après la polémique qui avait entouré sa non-participation à la CAN-2010, le milieu de terrain, Medhi Lacen, découvrira dans quelques jours, les joies de cette compétition africaine. Devenu un cadre et surtout capitaine de l’Equipe nationale, le sociétaire de Getafe se dit prêt à tout donner pour apporter le plus qu’on attend de lui en emmenant l’Algérie le plus loin possible. Fidèle à ses habitudes, Lacen s’est confié sans langue de bois à nous, en revenant sur sa situation difficile cette saison dans le club de la banlieue madrilène.

Vous êtes entré en stage hier (Ndlr, entretien réalisé jeudi matin au CTN de Sidi Moussa), pour préparer la CAN-2013. Comment se déroulent les choses ?

Bah, ça se passe bien pour le moment. Personnellement, j’étais content de retrouver tout le groupe et me replonger dans l’ambiance de la sélection. On sait qu’on va avoir près d’un mois de compétition et on se doit préparer convenablement pour répondre présents le jour j.

Dix-huit jours de stage suffisent-ils pour faire une bonne préparation à ce tournoi continental ?

Oui, je pense que c’est largement suffisant. C’est généralement la période que l’on dispose en clubs, lors de l’intersaison pour préparer la saison suivante. Ne vous inquiétez pas, on aura le temps nécessaire.

Medhi, comment appréhendez-vous cette CAN ?

Pour ma part, je suis pressé d’être en Afrique du Sud et jouer ce premier match face à la Tunisie. Toutefois, avant d’en arriver là, on a beaucoup de travail à faire. On sera là-bas demain matin, et c’est là où les choses sérieuses commenceront.

Quelles sont les chances de l’EN dans cette compétition ?

Comme je l’ai dit auparavant, on doit penser, tout d’abord, à passer le premier tour, car on a hérité d’un groupe très difficile. Après, si on réalise cet objectif, on verra où on peut aller.

Il ya trois ans de cela, il y a eu toute une polémique autour de vous, puisqu’on se rappelle, vous aviez décidé de ne pas jouer la CAN-2010. Là, vous allez prendre part à votre première CAN, en plus en tant que capitaine…

C’est ça le football. Après, vous savez, le brassard de capitaine, je ne l’ai pas convoité. C’est surtout lié au fait qu’il y a beaucoup de joueurs qui ont pris leur retraite ou qui ne sont plus là. Vous savez, pour moi, les capitaines de cette équipe ont toujours été soit Anthar Yahia, Madjid Bougherra ou Karim Ziani.

Etre capitaine, c’est une responsabilité de plus, n’est-ce pas ?

Oui et non. Responsabilité dans le sens qu’il faut donner l’exemple sur et en dehors du terrain. Mais vous savez, je continuerai à être comme je suis. Rien ne changera.

Néanmoins, vous allez sentir une certaine pression, en assumant cette responsabilité durant la compétition…

Non, non, pas du tout. Une fois que les matches commencent, je me concentrerai surtout sur mon boulot sur le terrain. Il faut tout donner, et c’est tout.

En tant que capitaine, Bougherra appelait souvent les joueurs et était en contact permanent avec le sélectionneur national et le président de la FAF. Est-ce votre cas ?

(Rires…) Bougherra a beaucoup de contacts et connaît beaucoup plus de monde que moi, c’est pour ça. Non, moi, je ne suis pas trop comme ça. J’ai eu récemment le coach et on a bien discuté. Moi, ça ne fait pas trop longtemps que je suis là, et donc, chacun fait son chemin.

Vous avez la réputation d’être un joueur très discret. Ce n’est pas un désavantage pour un capitaine ?

Je suis comme je suis. Pour être capitaine, il ne faut pas forcément être une grande gueule et crier tout le temps. Je sais ce que je veux faire, et le plus important, comme je vous l’ai dit tout à l’heure, c’est de montrer l’exemple sur et en dehors du terrain ainsi qu’à l’entraînement.

Les joueurs ne sont pas difficiles, et le quotidien du groupe est assez facile à gérer. En plus, je ne suis pas seul, puisqu’il y a d’autres éléments d’expérience qui sont là pour m’aider dans ma tâche et veiller au bon déroulement des choses.

Vu votre statut justement, Raouraoua vous a-t-il sollicité pour discuter du barème des primes pour cette CAN-2013 ?

Non, pas du tout. On a rendez-vous justement avec lui cet après-midi, et je crois qu’en va en parler.

Parlons à présent de votre situation à Getafe. Vous n’avez pas trop joué lors de cette première moitié de saison et les choses ne s’annoncent pas roses pour la suite de la saison…

Je suis à la disposition du coach là-bas. Depuis quelque temps, il fait jouer d’autres éléments et il ne faut pas se mentir non plus, les résultats plaident en sa faveur pour le moment. Il faut donc attendre, et c’est ce que je fais. C’est la première fois que je me retrouve dans pareille situation, et c’est quelque chose que je ne veux pas. Si ça continue ainsi jusqu’à la fin de saison, je serai obligé de changer d’équipe.

Avez-vous eu une discussion avec votre coach par rapport à cette situation ?

Non, on n’a pas parlé de ça.

Selon certains médias espagnols, c’est à cause de la CAN que votre entraîneur vous a mis sur la touche. Vous confirmez ?

Non, pas du tout. Il y a un joueur marocain avec moi dans l’équipe (Ndlr, Berrada) et celui-ci jouait normalement. Le coach a ramené l’an dernier un joueur qu’il connaissait déjà, et là, il le fait jouer. C’est comme ça le football.

Vahid a dit lors de l’une de ses précédentes conférences de presse qu’il était inquiet pour votre état de forme. Rassurez-nous, seriez-vous bien prêt physiquement pour cette CAN ?

Sur ça, je ne me fais pas aucun souci. Tout va bien. Je sais que je vais souffrir les 10 prochains jours, parce que le coach va beaucoup me faire courir (rires…). Après, le meilleur viendra avec l’enchaînement des matches.

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Les joueurs ont pris des somnifères dans l’avion

On a appris que certains joueurs de l’Equipe nationale ont eu recours à des médicaments (somnifères) pour parvenir à dormir dans l’avion qui les a menés d’Alger jusqu’à Johannesburg. Des joueurs, qui ont eu du mal à trouver le sommeil, ont donc pris un cachet quelques minutes seulement après le décollage, histoire de se reposer et de s’éviter une fatigué supplémentaire, sachant que le vol a duré près de dix heures.

Une chaîne sud-africaine a couvert l’arrivée de l’EN à l’aéroport

Il n’y avait pas que les médias algériens qui attendaient l’arrivée des coéquipiers de Medhi Lacen à l’aéroport international de Johannesburg. En effet, les journalistes de la chaîne de télévision sud-africaine, CIBC, étaient eux aussi présents et ont couvert l’événement. Lesdits journalistes en ont profité pour recueillir quelques déclarations, sachant que l’Algérie est la première nation qui débarque à Afrique du Sud pour cette CAN.

La FAF attend l’autorisation de la SAFA pour le match face au Platinium Stars

Bien que la Fédération algérienne de football via son site officiel ait confirmé hier la tenue de la deuxième rencontre amicale face au Platinium Stars (Club de D1 sud-africaine) pour le 17 janvier, après celle que disputera l’EN contre l’Afrique du Sud, il n’empêche que d’après nos informations, rien n’est encore totalement réglé pour la tenue de cette empoignade. En effet, une source proche de la fédération nous a révélé hier que les responsables de la FAF attendent l’autorisation écrite de leurs homologues du SAFA (South African Football Association), pour confirmer à 100% la tenue de cette partie. Sans cette autorisation, la rencontre ne pourra pas se jouer, puisque les mesures de sécurité ne seront pas mises en place.  Notons que les joueurs de Platinum Stars effectuent régulièrement leurs entraînements au Bafokeng Sport Campus, le même centre que les Verts ont choisi pour leur préparation.

Samir Chouiref retrouve les Verts !

Samir Chouiref est aux anges ! Deux ans et demi après, il retrouve les Verts. C’est vrai que ce ne sont pas les mêmes, mais il subsiste quand même huit éléments des 23 joueurs ayant disputé la Coupe du monde 2010. Samir est le coiffeur qui s’était occupé gracieusement des coupes de cheveux des Mondialistes algériens, avec notamment deux coupes originales pour Karim Ziani et Abdelkader Ghezzal. D’ailleurs, nonobstant ce service qu’il rend avec grand  plaisir, il ne manque aucune occasion d’aller voir jouer les Verts. Hier, il était encore au rendez-vous à l’aéroport Oliver-Tambo. D’ici le 22 janvier, il est certain que les cheveux vont pousser et que Samir sera sollicité à nouveau pour «coiffer» les membres de la délégation algérienne.