Malchanceux a été Lacen, pour sa seconde sortie sous le maillot de l’EN, cette dernière a pris un autre 3-0, voyons ce qu’il en pense.
– C’est votre deuxième match, c’est aussi votre seconde défaite sur le même score (3-0), ce résultât reflétait-il la physionomie de la rencontre ?
– Je ne sais pas vraiment si ça reflétait la tournure de la rencontre ou pas, mais c’était quand même sévère comme défaite. Ils auraient même pu en rajouter un quatrième, n’était le poteau.
Voilà, tout le monde a vu aujourd’hui qu’il y a encore des lacunes, il nous reste encore deux semaines durant lesquels on doit travailler.
Il y a encore beaucoup de travail à faire, il y a plein de nouveaux joueurs, et donc beaucoup d’automatismes à travailler.
– On a l’impression que vous vous êtes senti mieux sur le terrain aujourd’hui par rapport à votre première sortie face à la Serbie, non ?
– C’est vrai que j’étais plus à l’aise, je connais un peu mieux tout le monde, cela fait une dizaine de jours que je suis arrivé au stage.
J’ai pu trouver mes marques, m’entraîner avec tout le monde. C’est vrai que la dernière fois face à la Serbie, je ne suis resté que deux jours, c’était très rapide.
– Pensez-vous que le peu de temps qui nous sépare de la rencontre face à la Slovénie sera suffisant pour préparer ce rendez-vous comme il se doit, d’autant que l’attaque a montré ses limites et la défense aussi ?
– Je crois qu’il reste assez de temps. Pour moi, la base d’une équipe, c’est sa défense, car encaisser trois buts exigera après aux attaquants d’aller scorer quatre fois, ce qui n’est pas facile.
Aujourd’hui, il y avait beaucoup de nouveaux joueurs, il n’y avait, par conséquent, pas les automatismes, il faudra travailler cet aspect, sans, pour autant, s’inquiéter.
– N’y aura-t-il pas un problème de confiance après cette nouvelle défaite ?
– Non, pas à ce point quand même, si on prenait un 3 à 0 face aux Emirats, on pourrait dire ça et le moral sera affecté. A nous de savoir tirer les conclusions de cette défaite pour mieux aborder le Mondial.
Guendouz : «La défense algérienne m’inquiète»
Avec son franc-parler habituel, Mahmoud Guendouz pense que la sélection algérienne manque de cohésion et que le sélectionneur Saâdane est dans l’obligation d’apporter les correctifs nécessaires, surtout en défense, pour espérer réaliser un bon parcours au Mondial.
Guendouz est persuadé que seul un sursaut d’orgueil des joueurs peut sauver les meubles en Coupe du monde en Afrique du Sud.
– Comment avez-vous trouvé la prestation de la sélection algérienne, avant-hier, face à
l’Eire ?
– Je pense que la sélection algérienne a commis beaucoup d’erreurs face à l’Irlande. On sentait qu’il y avait un manque de cohésion flagrant entre les joueurs, entre les trois comprtiments.
La défense algérienne n’était pas au point, sur chaque attaque irlandaise, elle paniquait. La charnière centrale manquait de coordination, alors que les latéraux ont éprouvé des difficultés dans la relance.
A mon avis, le sélectionneur doit faire une analyse juste et tirer les leçons de cette défaite pour pouvoir apporter les correctifs nécessaires, car le temps est trop court avant le début de la Coupe du monde.
– Mais beaucoup de défenseurs titulaires étaient absents ?
– Certes, il y avait beaucoup d’absents, mais ça ne justifie pas la mauvaise prestation de la sélection algérienne.
J’avais dit à plusieurs reprises qu’on avait une équipe tout juste moyenne et qu’il fallait éviter de faire des analyses flatteuses, car ceci n’aide pas la sélection algérienne.
Nous avons des joueurs qui évoluent la plupart dans des équipes très moyennes et, par conséquent, ils n’ont pas un grand potentiel. L’absence de Bougherra et Antar a, certes, pesé, mais dans une équipe composée de 23 joueurs, il faut que les remplaçants soient également à la hauteur.
La défense algérienne a déjà montré des signes de faiblesse lors de la dernière CAN en encaissant 10 buts, ce qui prouve que ce compartiment n’est pas très au point. C’est au sélectionneur de régler sa défense, s’il ne veut pas vivre une grande désillusion en Afrique du Sud.
– Mais cette défense a brillé lors des éliminatoires qualificatives au Mondial ?
– Je ne suis pas de cet avis, car si vous vous souvenez bien, la sélection algérienne avait encaissé deux buts au Caire et même un but à Blida contre la plus faible équipe du groupe, le Rwanda.
Pour vous dire que la défense algérienne n’est pas très forte. Maintenant, Saâdane a devant lui quelques jours pour organiser sa défense et trouver, par conséquent, les solutions nécessaires.
– Pensez-vous que Saâdane évoluera avec un 4-4-2 au Mondial ?
– Je pense que Saâdane optera pour le 3-5-2 au Mondial. Mais si on voit bien ce système tactique, c’est un système en 5-3-2. En tout cas, à mon sens, c’est très dangereux d’évoluer avec un 3-5-2, car ça demande d’avoir deux très bons joueurs dans les deux couloirs, gauche et droit.
Le sélectionneur national doit être lucide et faire une bonne lecture de jeu et non pas se comporter comme un supporter.
– Mis à part la défense, quelles sont les autres faiblesses constatées dans la sélection ?
– J’ai constaté également qu’il y avait un manque de coordination au milieu de terrain. Les joueurs du milieu ne sont pas complémentaires. Le seul joueur du milieu qui avait tiré son épingle du jeu, c’est bien Lacen. Par ailleurs, le joueur Mesbah m’a fait une bonne impression.
Par contre, Halliche n’a pas été à la hauteur, il a commis beaucoup d’erreurs dans la relance et n’a pas su couvrir sa zone. Ce défenseur aux grandes qualités doit redoubler d’efforts afin de retrouver son niveau habituel.
– On vous sent un peu sceptique à quelques jours du début de la Coupe du monde ?
– Je pense que seul un sursaut d’orgueil des joueurs pourra sauver la sélection algérienne. Vous savez, en Coupe du monde, beaucoup de facteurs rentrent en jeu, il y a la motivation, l’envie et la chance.
Donc à partir de là, tout est possible pour notre sélection qui peut réaliser un bon parcours en Coupe du monde, surtout si elle arrive à bien démarrer face à la Slovénie.
K. H.
