«Je n’oublierai jamais que l’Algérie m’a ouvert ses bras dans ces moments difficiles»
Benchikha a briffé Mehdi Mostefa à l’entraînement .
C’est hier comme convenu que le défenseur latéral droit du FC Nîmes Olympique, Mostefa Mehdi Sbaâ, a rejoint le reste de ses camarades au Luxembourg et plus exactement à l’hôtel Sofitel, où les capés du coach Benchikha ont pris leurs quartiers pour préparer le prochain rendez-vous amical face à la sélection luxembourgeoise, prévu mercredi soir, au stade Achille-Hammerel. Présents sur place à l’Aéroport du Luxembourg, nous étions les seuls à l’avoir accueilli juste à sa sortie des bureaux de la police des frontières.
Il a mis plus d’une heure pour quitter l’aéroport
L’attente de Mehdi Mostefa a trop duré au point où nous avons cru qu’il avait raté le vol régulier Paris-Luxembourg d’hier après-midi. Le joueur de Nîmes, qui a fait plus d’une heure et quart à quitter la PAF, nous a informés qu’il était retenu par des formalités administratives. Au fait, ses bagages n’étant pas arrivés au Luxembourg, il a dû déposer une réclamation auprès des services de l’aéroport de cette ville.
Un membre de la FLF l’a transporté à l’hôtel Sofitel
En plus des deux envoyés spéciaux du Buteur, un membre de la Fédération luxembourgeoise de football était aussi à l’aéroport pour attendre l’arrivée de Mehdi Mostefa Sbaâ. C’est d’ailleurs lui qui s’est occupé de le transporter jusqu’à l’hôtel des joueurs algériens.
Il a aussitôt rejoint le groupe à l’entraînement
Après avoir été présenté rapidement à ses camarades internationaux, le néo-international algérien, Mehdi Mostefa Sbaâ, a aussitôt rejoint le reste du groupe à l’entraînement. En dépit du fait qu’il effectuait sa première séance avec les Verts, le joueur semblait visiblement très à l’aise avec ses nouveaux équipiers.
«Je n’oublierai jamais que l’Algérie m’a ouvert ses bras dans ces moments difficiles»
Arrivé hier après-midi à l’aéroport du Luxembourg, Mehdi Mostefa Sbaâ nous a trouvés à son accueil. Pas du tout surpris, le désormais ex-joueur de Nîmes, qui est en contact avec plusieurs clubs désireux de l’enrôler, a tenu à nous accorder cet entretien, malgré l’insistance du représentant de la Fédération luxembourgeoise de football à vouloir le transporter rapidement à l’hôtel Sofitel, lieu d’hébergement des Verts.
Mehdi bien arrivé de Paris ?
Oui, très bien merci, le vol s’est déroulé dans de très bonnes conditions. Je suis arrivé en forme mais il y a un problème, c’est que j’ai perdu mes bagages ici au Luxembourg.
C’est ce qui explique tout ce retard à quitter la PAF ?
Oui, c’est exact, j’ai dû signer toute une paperasse. C’est toute une procédure à faire pour déposer une réclamation de bagages.
Des problèmes avec votre club, vous perdez vos bagages, c’est le mauvais œil ou quoi ?
(Rires) que voulez-vous, c’est le mektoub, je crois trop au Bon Dieu. Croyez-moi que je ne suis pas du tout affolé car je vais vivre des moments intenses dans ma carrière en rejoignant le groupe des Verts dans quelques instants.
Alors heureux d’être ici au Luxembourg avec l’EN ?
Je suis super content. Ça va me vider la tête. Je sais que ça va me faire beaucoup de bien. C’est un moment attendu depuis bien longtemps et, croyez-moi, j’ai envi de réaliser et surtout bien digérer après pour éviter de me mettre la pression.
Cette histoire avec votre club ne vous perturbe-t-elle pas ?
Non pas du tout, je peux vous assurer que j’ai réussi à faire le vide pendant toute semaine et je suis très motivé à relever le challenge qui m’attend avec l’Equipe nationale d’Algérie mercredi contre le Luxembourg.
Le coach Benchikha vous a appelé ?
Non, franchement, je ne l’ai pas eu. Je viens juste de discuter avec le manager général Abdelhafid Tasfaouet qui a demandé de mes nouvelles et qui voulait savoir les raisons de tout ce retard enregistré à quitter la PAF pour les causes que j’ai déjà citées (il attendaient en vain ses bagages). Il m’a dit aussi qu’il m’attendait à l’hôtel.
En ce qui concerne votre situation avec votre club, pouvez-vous nous dire s’il y a du nouveau depuis mardi ?
A l’heure où je vous parle, il n’y a rien de nouveau. Personne ne m’a contacté franchement. Seulement, je vous précise que je n’ai pas trop cherché à le savoir. Je me suis efforcé de rester à fond sur la mission qui m’attend dans deux jours avec l’Equipe nationale. J’ai donc décidé de mettre tout ça de côté et laisser tout pour l’après-match de la sélection après je verrai bien comment ça va se passer.
Vous n’êtes pas inquiet ?
Pas du tout. Comme je l’ai dit la dernière fois, j’ai assez de contacts pour pouvoir vite retrouver la compétition et être utile à la sélection.
Pouvez-vous nous citer des noms de ces clubs ?
Non, je ne peux le faire maintenant, je le dirai au moment opportun.
Certains de vos nouveaux camarades en sélection ont affiché leur solidarité avec vous, il y a Lemmouchia qui a tenu à vous souhaiter la bienvenue et aussi un bon courage.
On croit savoir que le coach Benchikha aurait confié à ses proches qu’il ne compte pas vous lâchez comme ça facilement, avant de vous entendre. Une réaction ?
C’est vraiment très touchant de leur part. A vrai dire, je ne le savais pas. Je vous remercie beaucoup de m’avoir alimenté en si bonnes nouvelles. C’est très gentil de leur part. En tout cas, dès ma première entrevue avec Benchikha, je vais tout lui expliquer sur ma situation.
Cela remonte à bien longtemps que vous caressez le vœu de jouer pour les Verts, et l’Algérie vous a ouvert ses bras ; quel est votre sentiment ?
C’est sincèrement une immense fierté pour moi. Sachez que je n’oublierai jamais que mon pays m’a ouvert ses bras au plus mauvais moment de ma carrière. C’est vrai que j’ai déjà été content d’avoir été sélectionné mais cette solidarité affichée par les enfants de mon pays me touche au plus profond de moi-même. C’est vrai que j’ai bien mérité ma chance en sortant des matchs corrects en championnat de Ligue 2 avec le FC Nîmes, mais je resterai toujours reconnaissant au coach Benchikha qui m’a aussi offert l’opportunité de prouver ma valeur et peut-être gagner une place en sélection.
Il y a eu aussi la solidarité affichée par votre entraîneur à Nîmes et votre ami Zarabi, qu’avez-vous à dire là-dessus ?
J’ai lu tout cela et je peux vous dire que ça m’a fait énormément plaisir. Je suis content que mon entraîneur et l’un des piliers de l’équipe reconnaissent ma valeur. Ça me réconforte. Je rajoute que pas plus tard que ce matin, j’ai eu Abderaouf (NDLR : Zarabi) au téléphone. Je sais qu’il était très content pour moi de rejoindre la sélection et il m’a souhaité bonne chance.
Vous avez dit tout à l’heure, gagner une place reste votre objectif ; êtes-vous prêt pour ce match amical de mercredi ?
Je suis même prêt à donner tout dans ce match contre le Luxembourg. Maintenant, le plus important, c’est de faire la connaissance de mes amis en sélection, vite m’intégrer dans le groupe et travailler à fond à l’entraînement pour mériter ma place, inch’Allah. Je vais tout faire pour me montrer à la hauteur de la confiance placée en moi.
Vous êtes arrivé là au Luxembourg, dans quelques minutes vous allez rencontrer tout le monde à l’hôtel ensuite à l’entraînement, ça y est c’est fait, des appréhensions ?
Des appréhensions oui, mais de bonnes appréhensions. Je veux dire que je reste positif. J’ai eu Mehdi Lacen au téléphone et il m’a dit beaucoup de belles choses sur cette question.
Qu’avez-vous dit avec Lacen ?
Il m’a aussi raconté que l’ambiance est devenue assez agréable. C’est vrai que ce bel état d’esprit existait bien en sélection et cela est indéniable avant mais depuis l’arrivée du coach Benchikha, les choses se sont nettement améliorées. Il y a plus de discipline dans notre équipe nationale et cela est très bénéfique.
Un dernier mot pour les fans ?
Je tiens à les remercier pour l’accueil qu’ils m’ont réservé. Je suis tout comblé d’être en fin en équipe d’Algérie. C’est un rêve qui se réalise et je leur demande de venir assez nombreux comme ils ont l’habitude de le faire nous soutenir mercredi prochain.
Benchikha a briffé Mehdi Mostefa à l’entraînement
Arrivé en retard pour les raisons déjà invoquées, Mehdi Mostefa n’a pas eu trop le temps de s’expliquer avec l’entraîneur Abdelhak Benchikha. Le sélectionneur algérien, a, d’autre part, profité d’un moment d’arrêt lors de la séance d’entraînement effectuée hier après- midi au stade Achille- Hammerel du Luxembourg pour lui expliquer un exercice tactique.