L’accouchement sans douleur : les différentes méthodes d’anesthésie

L’accouchement sans douleur : les différentes méthodes d’anesthésie

Ca y est, c’est sûr, vous êtes enceinte ! Vous êtes sans doute submergée par le bonheur mais bien vite aussi par une crainte insidieuse et qui ne cessera de grandir au fil des neuf mois à venir : c’est la peur de l’accouchement.

Certaines femmes n’arrivent pas à se détacher de cette peur, au point qu’elle les empêche de dormir, surtout le dernier mois à l’approche du jour fatidique où elles devront expulser ce bébé tant attendu.

Heureusement, les techniques médicales d’anesthésie ont beaucoup évolué et proposent aux futures des méthodes aujourd’hui éprouvées pour leur permettre de ne pas souffrir au cours de leur accouchement. Elles peuvent ainsi vivre pleinement et sereinement cet évènement qu’elles ont attendu avec impatience pendant neuf mois.

La plus connue de ces méthodes d’anesthésie est sans aucun doute la péridurale.

Cette dernière permet d’insensibiliser la partie inférieure du corps, tout en maintenant de garder la conscience éveillée. Un produit anesthésique est injecté qui va se répandre autour des enveloppes autour de la moelle épinière et qui agit sur les nerfs qui en partent.

Cette anesthésie produit ses effets au bout d’une dizaine de minutes, et de nouvelles injections peuvent être faites par le biais d’un cathéter en cas de modifications de la tension artérielle qui interviennent souvent quand il y a anesthésie péridurale, ou lorsqu’il faut compléter la dose de produit anesthésique.

La rachi- anesthésie : C’est, comme la péridurale, une anesthésie dite loco- régionale qui insensibilise la moitié inférieure du corps. Techniquement, la rachi- anesthésie est plus facile à faire que la péridurale et demande moins d’anesthésique. Son action est quasi immédiate, alors qu’il faut dix à quinze minutes à la péridurale pour agir. Toutefois, elle entraîne plus d’accidents d’hypo- tension ; on ne peut renouveler l’injection et l’inconfort (maux de tête, vertiges…) est plus grand après l’accouchement. C’est cette méthode qui est la plus utilisée par les médecins- accoucheurs en Algérie.

L’anesthésie locale : On injecte dans le muscle du périnée, ou un peu plus profondément, un produit anesthésique. L’anesthésie locale permet, sans douleur pour la femme, de faire ou de recoudre une épisiotomie, d’appliquer un forceps, mais elle n’atténue pas la douleur de la contraction utérine.

L’anesthésie générale : Cette anesthésie endort complètement comme pour une opération. Elle était pratiquée comme anesthésie de confort chez les femmes qui refusaient la douleur. Actuellement elle n’est plus pratiquée que lorsqu’existe une contre- indication à la péridurale, ou quand une anesthésie est nécessaire de façon urgente. L’anesthésie générale a l’inconvénient pour la mère de ne pas lui permettre d’assister à la naissance, ni d’entendre le cri de son enfant venant au monde. Celle- ci en ressent alors une profonde frustration à laquelle elle doit se préparer.

Une consultation avec le médecin anesthésiste est nécessaire au cours du dernier trimestre de la grossesse. Le médecin vérifiera que l’anesthésie n’a pas de contre- indication chez vous au cas où une anesthésie péridurale ou générale serait nécessaire. Un bilan sanguin, appréciant notamment la coagulation sanguine, sera fait ultérieurement.

Toutes ces méthodes d’anesthésie sont très bien maîtrisées par les médecins puisqu’assez anciennes maintenant. Vous pouvez donc les envisager en toute confiance, en parallèle avec des méthodes non médicales telles que l’acupuncture, le yoga, ou la maîtrise de la respiration.

Sonya