Le secteur de la santé de la wilaya de Jijel vient de bénéficier d’une spécialiste en gynécologie obstétrique pour la prise en charge de l’accouchement des femmes enceintes au niveau de l’un des trois hôpitaux de la wilaya, a-t-on appris auprès des services de la wilaya ce jeudi.
La même source a ajouté que ce recrutement est le troisième après celui du mois de septembre dernier au cours duquel deux gynécologues femmes ont été affectées au service de la maternité de l’hôpital Mohamed-Seddik-Benyahia de Jijel pour parer au déficit dont souffre cet établissement hospitalier en médecins spécialistes. Il y a lieu de rappeler que lors de son dernier passage à la radio locale de Jijel, Merabate Ferhat, chef de service à la Direction de la santé et de la population, a affirmé en sa qualité de directeur de la santé et de la population par intérim que le secteur de la santé compte 137 médecins spécialistes exerçant dans le secteur public et 155 autres qui travaillent dans le privé. Il a ajouté par ailleurs que les trois hôpitaux de la wilaya, à savoir Mohamed-Seddik-Benyahia de Jijel, Saïd- Mejdoub de Taher, Bachir-Mentouri d’El Milia demeurent dépourvus de médecins radiologues, de chirurgiens, de cardiologues. Il convient de souligner que l’accouchement au niveau des trois hôpitaux est un véritable enfer, notamment pour les cas compliqués qui nécessitent des césariennes. «Il faut avoir des connaissances, pour ne pas dire autre chose, pour que tu puisses avoir un rendez-vous pour ta femme afin qu’elle accouche», a pesté un homme la quarantaine entamée, enseignant de son état. Récemment l’hôpital Saïd-Mejdoub de Taher, dépourvu d’un gynécologue, a défrayé la chronique locale suite à des poursuites judiciaires à l’encontre d’une praticienne généraliste qui était de garde au service de maternité et qui essayait de secourir une femme en difficulté d’accouchement. Malheureusement le nouveau-né est mort. Une affaire qui, faut-il le rappeler, a suscité des mouvements de protestation des médecins et des paramédicaux en signe de soutien à leur collègue, mais en vain. Un état de fait qui doit interpeller les services compétents appelés à réagir en vue d’éviter que des cas similaires se produisent à l’avenir, surtout que cet établissement hospitalier assure la couverture sanitaire de 9 communes.
B. M. C.