L’accord entre Vimplecom et OTH pourrait être annulé !

L’accord entre Vimplecom et OTH pourrait être annulé !

Les deux groupes, le norvégien Telenor et le Russe Alfa, qui constituent le fonds d’investissement de Vimplecom ont affiché leurs réserves quant au rachat d’Orascom et menacent de s’opposer au deal.

En outre, les autorités tunisiennes ont également récusé la transaction.

Le puissant oligarque, Mikhail Fridman, le PDG du groupe Alfa, a déclaré au tabloïd économique britannique, The Financial Times, que son groupe «n’avait pas encore décidé s’il allait donner son accord à cette affaire de fusion-acquisition, si le gouvernement algérien campe sur sa décision de nationaliser Djezzy.

Quelques heures auparavant, c’était au tour des actionnaires du Norvégien Telenor d’afficher leurs réserves, surtout au vu des conséquences qu’aurait la fusion au Bengladesh et au Pakistan. Il faut savoir que Telenor est déjà présent dans ces deux pays, comme Orascom, et les autorités des deux pays pourraient dénoncer une «position monopolistique» dans le secteur des télécoms.

La Tunisie dans une position mi-figue mi-raisin

D’après la presse tunisienne on-line, le ministre tunisien des Communications a envoyé la semaine dernière une correspondance à la direction de Tunisiana, lui rappelant la nécessité d’obtenir l’autorisation préalable de l’Etat Tunisien pour tout changement dans la participation directe ou indirecte, dans l’actionnariat de l’opérateur de téléphonie mobile, conformément à la concession accordée à Tunisiana en 2002.

Ceci révèle que les pouvoirs publics tunisiens verraient d’un mauvais œil l’irruption du géant russo-norvégien dans l’actionnariat d’Orascom et dans le secteur fortement stratégique des télécoms.

On apprendra que l’Etat tunisien serait favorable au rachat des 50% d’actions Tunisiana détenues par Orascom et par Qtel. Toutefois, le ministère des Technologies de la communication tunisien, Mohamed Naceur Ammar, est revenu ce jeudi sur l’affaire en déclarant que «tout ce dont il a été question, portait sur une missive adressée à Tunisiana, lui rappelant les termes de la licence qui lui avait été accordée et précisant que tout changement dans le capital de l’actionnariat de référence, doit faire l’objet de l’approbation préalable du ministère.

Le passif de Djezzy fait toujours l’actu

Début octobre, le PDG de Djezzy, Thamer El Mahdi, avait été entendu par la police dans le dans le cadre d’une plainte déposée par la Banque d’Algérie, alors que le fisc algérien s’apprête à réclamer 230 millions de dollars supplémentaires pour des arriérés d’impôts non payés. Dans la foulée de cette affaire, le quotidien arabophone Waqt El Djazaïr a révélé dans son édition du 13 octobre dernier, que des responsables de Djezzy sont impliqués dans une affaire d’appartenance à un réseau de transferts illégaux de devises vers l’étranger.

Il s’agit d’un réseau qui transférait mensuellement environ 4 milliards de dinars, soit 54,2 millions de dollars, vers des comptes à l’étranger. La combine consistait, entre autres, à surfacturer des achats de matériel de maintenance et autres installations. Djezzy n’a pas démenti pour l’heure cette information.