L’accord de sécurité USA-Afghanistan soumis à une Loya Jirga en novembre

L’accord de sécurité USA-Afghanistan soumis à une Loya Jirga en novembre

usa afghan.jpgKaboul – Une Loya Jirga, la grande assemblée traditionnelle afghane, se réunira au mois de novembre à Kaboul pour se prononcer sur le maintien d’une présence militaire américaine dans le pays après 2014, a annoncé samedi un responsable afghan.

Au total, ce sont quelque «3.000» chefs et tribus et représentants de la société civile qui se réuniront à Kaboul, a indiqué à des journalistes un membre du comité d’organisation de la Loya Jirga, Sadeq Modabir.

«Les talibans pourront participer s’ils le souhaitent», a-t-il ajouté à propos des insurgés qui mènent une violente guérilla contre le pouvoir afghan et l’Otan depuis leur éviction du pouvoir en 2001.

La Loya Jirga, qui ne se réunit que très exceptionnellement pour décider des grandes orientations en Afghanistan, devrait débuter entre le 18 et le 21 novembre et durer de 4 à 7 jours. Son ordre du jour sera consacré au traité bilatéral de sécurité (BSA) que Washington et Kaboul négocient depuis plusieurs mois.

«Le sort du BSA sera décidé lors de cette Loya Jirga (…), qui prendra une décision positive ou négative», a expliqué le chef du comité d’organisation, Sebghatullah Mojadiddi.

Cet accord doit encadrer la présence américaine dans le pays au terme de la mission de combat de l’Otan, fin 2014, mais aussi le nombre des bases et le statut des soldats qui resteraient sur place.

La semaine dernière, à l’issue de longues tractations à Kaboul, le président afghan Hamid Karzaï et le secrétaire d’État américain John Kerry ont annoncé être parvenus à un accord partiel, sans avoir pu régler totalement la question sensible de l’immunité des soldats américains.

Ce sujet figure toutefois dans l’accord qui sera soumis à la Loya Jirga dans des termes satisfaisants pour les États-Unis, selon la porte-parole du département d’État, Jennifer Psaki.

S’il est signé, ce traité permettra aux forces afghanes de compter sur un soutien américain, notamment aérien, après le départ des 87.000 soldats de l’Otan d’ici à la fin 2014, qui fait craindre une flambée de violences dans le pays.

En Irak, les États-Unis comptaient maintenir un contingent au-delà de 2011 mais ils avaient finalement rapatrié l’ensemble de leurs troupes car Bagdad avait refusé de leur accorder l’immunité.