L’accord paraphé à Alger dans le cadre du dialogue intermalien offre un « cadre évolutif » de réponses aux défis auxquels est confronté le peuple malien, a indiqué mercredi un communiqué de la Médiation dans le cadre du processus d’Alger.
A l’issue d’une visite effectuée mardi à Kidal (nord du Mali) par une délégation élargie, La Médiation, tout en prenant note des demandes et de la position de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA), a rappelé que « la procédure du paraphe engagée à Alger, le 1er mars, signifie bien que la négociation est parachevée ».
Elle a précisé également que l’ »accord n’a pas la prétention de résoudre à la fois et dans l’immédiat tous les problèmes posés », soulignant que « certaines des observations formulées par la Coordination pourraient être valablement prises en charge dans le cadre de la mise en oeuvre de l’Accord ».
Dans sa déclaration du 1er mars à Alger, la CMA avait demandé à la Médiation de lui « accorder le temps et le soutien nécessaires pour partager de bonne foi le contenu du document avec les populations dans un délai raisonnable avant son paraphe, a rappelé la même source.

Dans ce cadre, « l’objectif central de ce déplacement préalablement convenu, était d’encourager la CMA à prendre la bonne décision consistant à se joindre à la dynamique ayant présidé au parachèvement de la négociation, en procédant au paraphe de l’Accord, puis à sa signature », a-t-on relevé.
La Coordination a fait état des résultats des journées de concertation qu’elle a organisées à Kidal du 12 au 15 mars 2015 et a soumis à la délégation un document comportant les conclusions de ces journées de concertation, de même qu’elle a fait des observations qu’elle demande à la Médiation de « bien les considérer afin de lui permettre de procéder à la signature de l’Accord ».
Le paraphe de l’Accord, a relevé la même source, « n’est qu’une étape du processus de paix et de refondation de l’Etat et de rétablissement de la confiance entre les différentes composantes tant souhaité par les Maliens ».
Elle a ajouté, à cet égard, que « les parties pourront en cela compter sur l’engagement de la communauté internationale, qui constitue un atout et un gage pour le succès de la mise en oeuvre de l’Accord ».