L’accès aux plages du littoral oranais est-il gratuit ou pas ? Telle est la légitime question qui revient à chaque début de saison estivale, notamment lorsque des chefs de famille avec enfants et bagages, tentés par une belle journée d’été propice à la baignade, se retrouvent face à un groupe d’individus, gourdins en main, qui leur intiment l’ordre de payer, en plus du parking, une taxe qui leur ouvre droit, sans autre prestation aucune, à l’accès à un domaine public censé être gratuit comme le stipule clairement la loi.
Cela peut sembler anecdotique, mais là est toute la triste réalité à laquelle sont confrontés, chaque été, des milliers de citoyens. Une réalité qui met en échec toute la politique mise en place pour le développement du secteur du tourisme.
Cette problématique a été soulevée par une consoeur journaliste de la radio locale qui animait une émission sur le tourisme à Oran et où le premier responsable du secteur était convié, avec des représentants de la wilaya ainsi que d’autres personnalités du secteur.
La question, maintes fois répétée par l’animatrice, portait sur le cas d’un citoyen qui décide d’aller à la plage et qui se demandait si l’accès à la plage est gratuit ou pas ? Aucune réponse n’a pu être apportée par les responsables du secteur qui ont reconnu de fait que les textes existent bel et bien mais que leur application sur le terrain est loin d’être une situation aisée, et ce, malgré la mise en place d’une commission constituée de membres de l’APC, de la daïra, du secteur du tourisme et des représentants de la gendarmerie.
Toutes les autorités constituant ladite commission, censée réguler la situation au niveau et autour des plages, n’ont, au fil des années et des saisons estivales, pu faire appliquer le texte relatif à l’exploitation des plages touristique et inscrit au Journal officiel de la République à l’article N°5 de la loi 03-02 du 17 Dhou El Hidja correspondant au mois de février 2003 et qui stipule clairement que «l’accès aux plages qui relèvent du domaine public est gratuit ».
Cet article est étayé par un autre qui stipule à son tour que «le concessionnaire est tenu d’assurer la libre circulation des estivants tout au long de la plage concernée.
La gratuité d’accès doit être signalée par des panneaux officiellement installés par les communaux». Dans le même sillage de l’exploitation des plages, d’autres articles sont clairement inscrits au Journal officiel et qui concernent le droit des estivants à jouir du domaine public. Mais, par faute de leur application stricte sur le terrain, il semblerait que ces lois soient faites pour d’autres plages et pour d’autres catégories d’estivants.
Zitouni M.