Les trois partis de l’Alliance présidentielle ont tenu, jeudi à l’hôtel Riadh, à Alger, une «conférence des cadres» autour de la question de «la criminalisation du colonialisme».
Mais l’absence d’Ahmed Ouyahia a nettement diminué de l’impact de la manifestation. Placée sous le thème «La révolution algérienne : volonté, victoire et fidélité», cette conférence est une initiative prise par le Front de libération national.
Or, cette affaire si chère au FLN et qu’il en fait l’une de ses priorités depuis 2009 déjà, n’a jamais été prise au sérieux par le Rassemblement national démocratique d’Ahmed Ouyahia. En mars 2010, le Premier ministre avait même accusé Belkhadem de verser dans le populisme et la démagogie.
Jeudi dernier, Ouyahia a certes délégué ses cadres pour la rencontre, mais c’est tout. Ni lui, ni son chef de cabinet et numéro 2 du parti, ni Miloud Chorfi, le porte-parole du RND, n’ont assisté à cette conférence à laquelle les deux autres partenaires de l’Alliance étaient représentés au plus haut niveau. Et pour couronner le tout, le représentant d’Ouyahia à cette rencontre, Mohamed Tahar Bouzeghoub, membre du bureau national du RND et premier pilote dans l’armée de l’air algérienne et ancien moudjahid à la notoriété bien établie, a fait une allocution des plus laconiques. Tout juste de quoi sauver les apparences.
K. A.