Labidi scrute les dépenses

Labidi scrute les dépenses

arton4007-72fcd.jpgAu moment où d’aucuns s’attendaient à une réaction qui irait plutôt dans le sens d’une démarche qui aura pour but de découvrir ce qui mine le commissariat de « Constantine capitale de la culture arabe », la représentante du gouvernement dépêchée dans la ville des Ponts suspendus a plutôt fait preuve de prudence quant à l’avancement des préparatifs et des dépenses allouées.

A une question concernant la polémique suscité par Faouzia Souici, chef du département communication et porte-parole officielle de la manifestation « Constantine, capitale de la culture arabe », l’émissaire s’est contentée de déclarer qu’elle n’avait pas suffisamment d’éléments pour se prononcer sur le sujet.

Elle s’est plutôt forcée à la réserve, a affirmé un acteur du mouvement associatif constantinois et de demander de réexaminer des projets pourtant inspectés trois jours plus tôt par le ministre de l’Habitat, Abdelmadjid Tebboune, ceci avant de tenir plus tard dans l’après-midi une réunion avec le mouvement associatif.

Une rencontre qui a réuni en fin de journée la ministre de la Culture et quelques artistes et représentants d’associations culturelles conviées à la hâte -les invitations n’ont été adressées aux concernés que très tard la veille de la visite- dans un hôtel privé à la ville nouvelle Ali Mendjli pour « meubler » la brusque visite glissée sur le calepin de Mme Nadia Labidi après les récentes révélations de l’ex-chargée de la communication et non moins porte-parole « officiel » du commissariat de la future capitale culturelle arabe.

Cette dernière qui en plus n’a pas manqué de rebondir moins de 72 heures après sa sulfureuse lettre de démission, soit le jour même de la visite de Mme Labidi, cette fois-ci sur les colonnes d’un journal arabophone pour donner plus de tonus à ses révélations.

Mme Souici dont les écrits feront certainement tâche d’huile les jours à venir, a en effet, révélé dans des déclarations à la presse, un certain nombre de délits qu’elle aurait constatés dans les dépenses. Elle se réservera toutefois de citer les noms de proches d’importantes personnalités dépêchées d’Alger pour se « sucrer » sur le budget de la capitale de la culture arabe au « su » et presque avec la complicité de celui censé le protéger, le commissaire de l’événement, M. Benchikh El-Hocine en l’occurrence.

Ou encore la décision de « flamber » 450 000 dollars en 20 minutes à l’occasion de l’ouverture de l’événement interarabe le 16 avril prochain, faisant fi dira-t-elle des mesures d’austérité, « ordonnées par les pouvoirs publics » pour faire face à la crise du prix du pétrole. Une somme que le commissariat aurait consacrée pour l’achat de jeux pyrotechniques chinois.

Ce nouveau rebondissement de l’ex-chef du département de la Communication semble ainsi avoir pris de court tout le monde y compris madame la ministre.

Pour rappel, le commissariat a hérité de la bagatelle de 7oo milliards pour « animer » des soirées et organiser des galas au profit des invités de la ville millénaire. Une bonne partie de 400 milliards déjà mis dans la tirelire du commissariat se seraient déjà volatilisées à en croire quelques indiscrétions proche du département finances de l’institution.

Toutefois, une bonne note est à mettre à l’actif de la visite de Mme la ministre, l’octroi d’une quarantaine de cartes d’artistes à de grandes figures de l’art constantinois à leur tête le maître du malouf El-Hadj Mohamed Tahar Fergani.