Le directeur général de l’AADL a réaffirmé la difficulté si ce n’est l’impossibilité de son agence à satisfaire toutes les demandes enregistrées depuis 2001. » Plus de 183 000 demandes ont été déposées uniquement à Alger, dont 25 000 souscripteurs ont reçu leurs logements et actuellement plus de 142 000 sont en attente » a déclaré le DG de l’AADl hier sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale.
Une solution est-elle alors envisagée ? Mohamed Khebbache est catégorique ; » non il est impossible de répondre à cette forte demande à Alger car nous avons un grand problème de foncier et les 142 000 demandes équivaut à construire une grande ville « . Le directeur général de l’AADL poursuit son explication pour affirmer plus loin que « l’AADL n’a rien à offrir « .
En d’autres termes, une grande partie des souscripteurs qui attendent depuis des années n’aura pas son logement. Cela est d’autant vrai que le nombre de logements à construire dans le nouveau programme AADL- CNEP banque n’excède pas 4000 unités à Reghaia et Rouiba. Ce qui rend encore la tâche plus compliquée pour l’AADL appelée à distribuer ces logements.
Déjà, la grogne se fait sentir tous les lundis et jeudis au niveau du siège de l’AADL où des sit-in sont régulièrement organisés. Mohamed Khebbache reconnaît qu’aucune piste n’est pour le moment arrêtée pour la distribution. » Certains souscripteurs nous demandent de nous baser sur le critère de l’ancienneté du dossier mais d’autres refusent cette voie « a-t-il dit.
Le problème réel réside donc dans le déséquilibre entre l’offre et la demande et même les 4000 logements qui seront construits prochainement ne vont pas résoudre le problème. Ce quota pour lequel le ministère de l’habitat a donné son aval, explique le DG de l’AADL, on s’emploi à y trouver les assiettes foncières mais aucun site n’a été désigné jusqu’à présent.
Dans les autres wilayas la situation est moins compliquée et Mohamed Khebbache rappellera au passage que depuis 2001, 50 000 logements ont été distribués au niveau national. Pour les prochaines livraisons, il annonce 1800 logements à Oran et 600 à Bouira dont les listes seront transmises à la Cnep-Banque au mois de juin.
A propos des retards dans la réalisation des différents projets, le DG de l’AADL a pointé du doigt les entreprises défaillantes qui n’ont pas respecté les cahiers des charges.
Des contrats ont été résiliés et ces chantiers ont changé de main à trois reprises, comme à Draria. Interrogé sur le comportement de certains acquéreurs qui sous-louent leurs logements, Mohamed Khebbache a affirmé que le problème existe et une centaine de dossiers est actuellement entre les mains de la justice.
Abdelghani M