En finir définitivement avec le programme lancé en 2001. C’est le challenge que se fixe le nouveau directeur de l’AADL. Il évoque une nouvelle ère. Désormais, le monopole des Chinois ne sera plus de mise, les souscripteurs bénéficieront de l’aide de la CNL. Ceux de 2001 seront convoqués via le site internet de l’agence.
Nawal Imès- Alger (Le Soir) – Lyès Benidir, le nouveau directeur de l’AADL, dit aimer les challenges. Celui qui l’attend n’est pas moindre : épurer le passif de l’AADL mais surtout réussir le lancement de nouveaux programmes et les livrer à temps. Dans un premier temps, l’AADL devra répondre aux attentes des demandeurs ayant déposé leurs dossiers en 2001. Ceux ayant été admis aux programmes antérieurs et qui attendent toujours leur logement sont au bout de leurs peines. A Alger, les 3 000 logements en cours de réalisation seront livrés en 2012 pour la première tanche de 1 300 unités, les autres le seront au plus tard fin 2013. Les souscripteurs qui n’ont, par contre, pas été retenus à l’époque du dépôt du dossier sont, quant à eux, concernés par l’actualisation des dossiers. Le directeur de l’AADL a tenu à préciser que les demandeurs ne seront contactés pour rendez-vous que par le biais du site internet de l’agence. Toutes les listes qui circulent actuellement sur le net sont fictives, avertit-il. L’AADL s’attelle à finaliser son site internet pour pouvoir commencer l’opération de convocation des demandeurs au plus tard au mois de mars, et prépare en parallèle les moyens matériels et humains au niveau de son siège pour pouvoir recevoir les demandeurs dans de bonnes conditions. Pas plus de 200 personnes seront reçues quotidiennement par le personnel de l’agence qui continue l’étude des 142 598 demandes non satisfaites. La demande, prédit Lyès Benidir va certainement baisser puisque en dix années, la situation des demandeurs a pu évoluer. D’ailleurs, sur trois communes sur Alger, 5 400 demandeurs ont déjà été exclus pour avoir fraudé sur leur lieu de résidence. Les retraités peuvent être rassurés, ils ne seront pas exclus du programme. Les salariés percevant quant à eux plus de 108 000 dinars le seront pour être réorientés vers le promotionnel. En parallèle du règlement du passif, l’AADL lancera de nouveaux programmes. 230 000 logements seront lancés avant la fin du quinquennat. Dès la première quinzaine de janvier, il sera procédé à la pose de la première pierre pour la réalisation de 10 000 logements à Annaba et à Oran. Ils seront lancés «de gré ou de force», affirme le directeur de l’AADL qui évoque des délais de réalisation qui ne devront pas dépasser les 24 mois. Des joint-ventures seront réalisées avec des entreprises espagnoles, italiennes et portugaises pour la mise en œuvre du programme. Les entreprises chinoises ne seront plus seules à réaliser des logements. A Alger, le problème du foncier est en phase d’être réglé pour 60 000 logements. Des terrains ont déjà été identifiés à Baraki, aux Eucalyptus, à Bouinan et à Sidi-Abdellah.
N. I.
