Des sanctions sévères seront prises contre les propriétaires de logements de type AADL fermés depuis des années. L’enquête en cours de l’AADL va cibler aussi les logements loués à des familles, couples ou à titre individuel.
Pour y arriver, l’Agence de l’amélioration et du développement du logement (AADL) a dépêché ses agents qui, actuellement, font la tournée des sites.
Selon une source proche de l’AADL, des agents de ladite agence ont été dépêchés sur les dizaines de sites que compte la wilaya d’Alger pour mener des enquêtes sur la location de ce type de logements par leurs propriétaires. D’après notre source, des agents ont déjà mené des enquêtes à Ouled Fayet, Douéra, El Achour et Draria.
Ces agents se sont présentés chez de nombreuses familles auxquelles ils ont demandé des documents prouvant que le logement leur appartient. Selon des habitants du site d’Ouled Fayet 3, deux femmes représentantes de l’AADL se sont présentées chez eux pour leurs demander la décision d’affectation du logement, les factures d’électricité et d’eau ainsi qu’une pièce d’identité, l’objectif étant de comparer les noms portés sur les documents. Toujours selon la même source, la plupart des logements visités par les agents enquêteurs de l’AADL étaient inhabités. A Ouled Fayet 1, 2 et 3, tout comme dans d’autres sites, près de la moitié des propriétaires n’ont toujours pas occupé leur logement.
Les appartements sont fermés tout au long de l’année, voire depuis leur livraison. Sur un immeuble abritant 24 logements, seulement 5 à 10 sont habités, tandis que sur ce nombre, cinq à six familles sont des locataires. Les vrais propriétaires, eux, ont recouru à la location de leur logement, précise la même source. Faut-il le rappeler, le 13 février 2016, Le Jeune Indépendant avait publié un article intitulé « AADL, le grand business », traitant du phénomène de location des logements de type AADL devenu à la mode.
Dans cet article, notre journal avait indiqué que six sur dix des propriétaires de logement AADL ont refusé d’habiter leur bien, et ce pour diverses raisons. A cause de l’éloignement du site par rapport à leur lieu de travail et de l’absence d’infrastructures qui devaient être réalisées à proximité des sites AADL, certains bénéficiaires ont refusé de résider dans leurs biens.
D’autres, en revanche, ayant d’autres biens, à Alger ou ailleurs, ont laissé le logement acquis fermé tout au long de l’année. En attendant ce que l’enquête va dévoiler, les agents de l’AADL mènent toujours leurs investigations.