Le ministre de la Formation et de l’enseignement professionnels, M. El Hadi Khaldi, a annoncé, dimanche à Tizi-Ouzou, que les femmes rurales et les femmes au foyer de la wilaya « auront leur marché hebdomadaire pour l’écoulement de leurs produits ».
Le ministre, qui a fait cette annonce dans une allocution prononcée à l’ouverture de la 5ème Conférence nationale sur la formation et l’accompagnement des femmes pour le progrès économique et social, a indiqué que « cet espace commercial destiné à la valorisation et à la promotion des produits réalisés par cette frange de la société, sera le quatrième en son genre au niveau national, après ceux de Boumerdes, Médéa et Tiaret ».
« Cette mesure est prise pour satisfaire une doléance exprimée par ces femmes en butte à l’écoulement des produits de leur labeur, tel qu’il nous a été donné de le vérifier au niveau des différents stands d’exposition des concernés à la maison de la Culture », a relevé M. Khaldi.
Il a précisé, à ce propos, que « le choix est laissé aux autorités locales pour la matérialisation de cette initiative, en optant soit pour la réalisation d’un marché de wilaya ou d’un marché au niveau de chaque daïra, tout en envisageant la possibilité de combiner ces deux options ». Dans le même contexte, la directrice du secteur, Mme Guendoud Djazira, a souhaité que des quotas de locaux commerciaux soient destinés à cette catégorie sociale.

Prenant acte, par ailleurs, du nombre de femmes analphabètes au niveau de la wilaya, estimées à pas moins de 200.000 sujets par la représentante de l’Office national d’alphabétisation pour adultes, le ministre a souligné la nécessité « d’élargir le mode alphabétisation-formation pour toucher le maximum de stagiaires femmes, en étoffant le réseau de sections détachées créées dans le secteur, ainsi qu’en assistant matériellement les sections mises en place par le Croissant-Rouge algérien ».
Afin de limiter les déperditions des produits de la formation professionnelle, le ministre a fait savoir que les cellules d’orientation et d’accompagnement des stagiaires, installées au niveau des établissements du secteur, « viennent d’être investies d’une nouvelle mission, consistant à suivre les produits de la formation professionnelle sur le marché du travail, pour s’assurer de l’adéquation entre le volet formation et les débouchés ».
Pour vérifier cette « adéquation » entre la nomenclature des formations et les offres d’emploi, le ministre a fait état de l’organisation, le 16 avril prochain, à l’échelle de l’ensemble des wilayas, « d’un Salon des diplômés du secteur ayant réussi à monter leurs propres entreprises », en ajoutant que cette démarche sera couronnée par « l’organisation d’un Salon national des entrepreneurs de la formation professionnelle ». La rentrée professionnelle d’octobre prochain sera marquée, selon le ministre, par « l’introduction d’un nouveau module d’enseignement au sein des établissements du secteur, consistant en la vulgarisation des mesures d’accompagnement à l’intention de stagiaires, pour les rendre directement opérationnels à l’issue du cursus de leur formation ».
Cette cinquième édition de la conférence nationale sur la formation et l’accompagnement des femmes pour le progrès économique et social, dont le coup d’envoi a été donné à partir de Tizi-Ouzou, se poursuivra du 4 au 10 mars courant à travers l’ensemble des wilayas. Elle est conjointement organisée par le ministère de la formation et de l’enseignement professionnels et le ministère délégué à la Famille et de la Condition féminine.