La wilaya de Bejaia dans la tourmente

La wilaya de Bejaia dans la tourmente

Sept communes bloquées par des élus de l’opposition

En réponse aux déclarations des élus des sept communes de la wilaya, bloquées à cause des retraits de confiance à leurs P/APC, accusant l’administration de «n’avoir pas tenu ses promesses», la wilaya de Bejaia -par un communiqué signé par le directeur de la Réglementation et de l’Administration générale (Drag)- a estimé que la «démarche de l’administration est conforme à la loi portant code communal».

Il s’agit des communes de Toudja, Sidi Aïch et Tinebdar. A Timezrit, le maire décédé n’a toujours pas été remplacé. Dans les communes de Beni M’likèche et Chemini, des élus refusent de travailler avec leurs maires au motif que ces derniers font l’objet de condamnation judiciaire. Pour ces deux cas, l’administration juge que «la commission juridique mise en place par le wali a conclu que les pourvois en cassation sont suspensifs et qu’il convient d’attendre la décision de la cour suprême». Il reste, enfin, le cas de Melbou, une commune où les procédures légales sont en cours. La veille, les élus d’opposition des communes en situation «floue» ont réitéré leur volonté d’aller jusqu’au bout de leurs démarches, à savoir «l’application des mesures de destitution déjà prononcées et la révocation des maires condamnés par la justice». Les élus de ces sept communes ont haussé encore une fois le ton et menacent de recourir à des actions plus radicales pour se faire entendre. Des sit-in devant les sièges des APC, et devant les sièges des daïras, sur fond d’une large mobilisation citoyenne, sont annoncés.

De son côté, le Drag expliquera que l’administration (wilaya) «ne peut et n’a pas le droit de se substituer aux assemblées pour désigner le président» et qu’«il appartient aux listes majoritaires de le faire», entendre par-là que la wilaya ne peut pas destituer un maire si ce n’est que valider la légalité des démarches initiées par l’opposition. S’agissant des démarches visant les révocations de certains élus, l’administration remarque que «les jugements» sur lesquels s’appuient les élus frondeurs «ne sont pas définitifs». Pour conclure, le communiqué soulignera que la wilaya refuse «de jouer un rôle qui n’est pas le sien», rappelant au passage les rencontres de réconciliation initiées par le wali en présence du P/APW. La Direction de la réglementation de l’administration générale a présenté une situation des communes concernées. Trois d’entre elles ont connu des retraits de confiance, sans pour autant que les élus majoritaires parviennent à designer un nouveau président.

Ali Karimou