Encore une fois, et presque comme chaque week-end, le championnat de Ligue 1 Mobilis captive la scène footballistique mais dans le mauvais sens et ne cesse de défrayer la chronique par des faits qui représentent tout sauf le professionnalisme. En effet, au fin des semaines, les critiques à l’encontre de ce championnat soi-disant professionnel s’enchaînent sans pour autant alerter les hautes instances de la gravité de la situation.
Tantôt c’est les intimidations des adversaires, tantôt c’est la corruption, mais le fait le plus grave c’est bel et bien la violence dans les stades qui devient une coutume incontournable dans ces enceinte sportives. Ainsi, à l’approche de la fin de la saison et à moins de quatre rounds de la tombée du rideau de ce championnat de Ligue 1 Mobilis, les prochaines rencontres à venir s’annoncent «dangereuses» à tous les niveaux, à savoir sur le plan sportif et extra-sportif. En effet, face à l’enjeu de la relégation , du maintien et des places sur le podium, la tension monte crescendo et risque de devenir incontrôlable d’ici quelques jours si les instances concernées n’interviennent pas pour calmer les esprits et recadrer cette compétition. Au delà de l’enjeu, qui devient de plus en plus chaud, la corruption est devenue monnaie courante, avant que la violence ne vienne boucler la boucle et semer la terreur dans les stades comme c’est le cas, malheureusement, depuis l’entame de la saison.
Seulement, à l’approche de la fin, le danger devient plus fréquent et les menaces de scènes graves frôlent nos stades sans pour autant voir aucune mesure venir mettre terme à ce phénomène. Pendant de longues semaines, les compagnes de sensibilisation défilent sans aucun effet, alors que les premiers acteurs sur les terrains livrent des spectacles médiocres devant l’amateurisme de la gestion de présidents qui ne cherchent qu’à sauver leurs têtes. Une violence dans les stades face à laquelle, même le huis clos ne semble guère produire l’effet escompté sur ces galeries qui commettent tous les week-ends, des actes dénoncés et qui continuent de ternir l’image de notre sport-roi.
Ainsi, encore une fois, la violence s’est manifesté le week-end dernier à deux reprises confirmant ce fléau sans inquiéter pour autant le MJS, la FAF et encore moins la LFP qui use de moyens légers pour diminuer ce phénomène. Le premier cas enregistré samedi dernier a marqué le derby kabyle entre la JSK et le MOB qui devait se dérouler dans la fraternité. Selon une source qui été sur place à Tizi Ouzou, on nous annonce toute la mésaventure vécu par les supporters du MOB. Retenus 45 minutes dans le stade, ces fans mobistes ont été agressé aux environs de Fréha avant d’être sauvé par la brigade de cette commune qui les a retenu dans la caserne pour se donner le temps de disperser les supporters de la JSK qui les attendaient de pied ferme. Des coups de fusils ont été tirés, plusieurs véhicules saccagés, heureusement qu’il n’y a eu aucun blessé grave des deux côtés. Par ailleurs, on a signalé que les mêmes incidents à Azazga et Oued Aïssi et même à la sortie du stade. Même le bus de l’équipe n’a pas été épargné et qui a dû changer d’itinéraire pour que les joueurs et staffs ne connaissent pas le même sort. Le second acte de violence signalé ce week-end fût en marge du match MCEE-USMBA où les joueurs de Sidi Bel Abbès ont accusé les stadiers du stade Zoughar d’El Eulma de les avoir agressé. Les joueurs évoquent même un vrai cauchemar alors que le président de l’USMBA M. Amroune a indiqué que ce qu’ils ont vécu fût très grave. Pisencore en matière de violence, des supporters ont pris la très fâcheuse habitude de s’en prendre aux joueurs et aux staffs lors des séances d’entraînement alors que lors des matchs ce sont les insultes qui fusent de partout. Ainsi, au moment où la fin de saison s’annonce extrêmement complexe sur le plan sportif, les dépassements et les scènes de violence risquent de faire un ravage quitte à dépasser les bornes pour arriver aux fins. Celles-ci se résument en le sauvetage de l’équipe du danger encore moins de l’enjeu du podium, même aux dépens des vies, alors que le football est avant tout fait de spectacle et de fair-play avant l’enjeu sportif, ce qui est loin d’être le cas dans nos championnats. Face à cette situation dangereuse, la FAF et la LFP n’ont pas trouvé mieux que de rappeler à l’ordre les acteurs principaux, sans agir dans le fond du problème, comme en témoigne le dernier communiqué de la FAF qui a recommandé à la LFP de renforcer les mesures de contrôle des matchs tout en prenant les dispositions nécessaires pour le bon déroulement des dernières journées des championnats des Ligues 1 et 2 Mobilis. Celle-ci appelle à une application rigoureuse des règlements pour combattre tous dépassements. De quoi faire peur aux corrompus, et autres instigateurs .
lRami Idir