Un séminaire sur les aspects liés à la violence dans les enceintes sportives s’est tenu hier, au centre de regroupement Ghermoul, à Alger.
Des représentants de différents secteurs ont participé à cette rencontre pour réfléchir aux solutions idoines à ce mal qui gangrène le sport et la société.
Les statistiques rendues publiques par la DGSN précisent que pour l’année 2008-2009, pas moins de 240 incidents ont été signalés dans les stades, contre 186 pour l’année 2007-2008.
Avec 23 incidents, Alger est la wilaya qui connaît le taux le plus élevé de violence dans les stades, suivie de Béjaïa avec 17 incidents.
La violence n’est pas propre à une division où une équipe bien précise ; il ne se passe pas un jour sans qu’il y ait des heurts entre supporters des équipes qui s’affrontent.
Le représentant de la DGSN Louli Djamel a détaillé dans les chiffres par division.
Pour la division de l’est et du centre du pays, 20 incidents ont été enregistrés, contre 3 à l’Ouest et aucun incident n’a été enregistré dans le sud du pays.
Concernant la division régionale, il y a eu 19 incidents ; 43 cas ont été enregistrés dans la division nationale 1 (D1), 33 cas dans la division nationale 2 (D2) et 27 cas dans la division de wilaya.
Les pertes engendrées par un tel comportement peuvent se chiffrer à coups de milliards et dans certains cas peuvent coûter la vie à des personnes venues passer 90 min de bonheur.
Pour la saison 2008-2009, trois personnes ont laissé leur vie lors de confrontations dans les stades, contre 4 l’année qui a précédé.
Quant aux blessés, leur nombre est de 828 cas pour la saison 2008-2009, contre 259 pour l’année d’avant.
Parmi les blessés, on compte 241 spectateurs, 77 joueurs, 69 passants, 9 entraîneurs et 4 commissaires de match.
Ces heurts entraînent dans leur sillage d’importants dégâts matériels ; la DGSN a estimé le nombre de véhicules détruits durant l’année 2008-2009 à 232, dont 139 véhicules appartenant aux personnes venues assister à la rencontre, 87 voitures de police et 6 véhicules de la Protection civile.
Les différentes interventions des agents de la DGSN pour stopper les auteurs des troubles : plus de 943 personnes ont été arrêtées dont 198 mineurs.
Parmi les auteurs, 210 ont été traduits en justice dont 83 cas placés sous mandat de dépôt. Il y a aussi 92 adultes et 35 mineurs arrêtés et comparus en citation directe.