La violence continue à prendre de l’ampleur: Port Saïd n’est pas aussi loin

La violence continue à prendre de l’ampleur: Port Saïd n’est pas aussi loin

La rencontre entre l’USMH et l’USMA a été le théâtre de graves incidents, que ce soit avant ou pendant la rencontre. En effet, bien avant le coup d’envoi, de violents heurts ont eu lieu entre les deux galeries, avant que le service d’ordre ne vienne y mettre fin.

Ce ne sera que de courte durée, le temps d’une mi-temps, puisque cette même frange de pseudo-supporters de l’USMH, dont la majorité s’en démarque, s’en sont pris aux agents de l’ENTV chargés de couvrir ce dernier quart de finale, se permettant le luxe de balancer du haut des tribunes deux caméras HD d’une valeur de 100.000 euros chacune, privant ainsi les téléspectateurs des images de la seconde période.

Pire encore, les employés de l’ENTV affirment qu’ils n’ont dû leur salut qu’à l’intervention de la police qui les a sauvés d’une mort certaine, comme l’a déclaré le chef-opérateur de prise de vue sur un site spécialisé. Autant dire qu’un nouveau pas vient d’être franchi dans la bêtise humaine.

Pourtant, cet acte n’aura pas été le plus grave de la part de cette nouvelle frange de supporters, qu’on retrouve dans la majorité des clubs et pour qui les stades sont devenus des lieux d’agression et de règlement de comptes. Doit-on rappeler le dernier événement tragique qui a valu la mort à un jeune supporter, victime d’une bagarre entre fans du même club, lors du dernier MCA – USMA ? Ou bien celui du récent match AS Khroub – CS Constantine avec des dizaines de blessés ?

Deux exemples qui viennent se greffer à d’autres enregistrés depuis des années sans que la mesure de l’inefficace huis clos ne réussisse à y mettre le holà. Le pire est que ces actes de vandalisme ne sont l’œuvre que d’une minorité laquelle, par la force des choses, a fini par prendre possession des stades, devenus arènes entre-temps, au grand dam des amoureux de la balle ronde, obligés à déserter les lieux.

Désormais, il est urgent de prendre le taureau par les cornes et accompagner les mesures de prévention par des sanctions sévères contre les fauteurs de troubles dont le sentiment d’impunité ne cesse de prendre de l’ampleur, car se croyant intouchables. Un rapport de force pouvant conduire notre football vers un épisode aussi dramatique que celui vécu au stade de Port Saïd, en Egypte, marqué, au mois de février, par la mort de plus de 70 personnes.

Ryad Djawed