Les protestataires se sont servis de plus de 12 camions-citernes chargés de carburant et d’autres véhicules lourds transportant différentes marchandises, pour bloquer les routes menant vers la ville ou permettant d’en sortir.
Une cinquantaine de chômeurs en colère ont de nouveau bloqué, pendant toute la journée d’hier, l’accès à plusieurs parties de la ville d’Ouargla, ce qui a provoqué une longue paralysie de la circulation sur certains axes routiers. Les chômeurs protestataires se sont servis de plus de 12 camions-citernes chargés de carburant et d’autres véhicules lourds transportant différentes marchandises, pour bloquer les routes menant vers la ville ou permettant d’en sortir.
C’était le cas, notamment, au niveau de la voie d’évitement de Bou-Ameur, l’entrée de la route réservée aux poids lourds à Ziyayna (Rouissat) et l’entrée de la commune d’Aïn el-Beïda, à proximité de l’aéroport. Ces protestataires ont, également, érigé des barricades à l’aide de pneus et de grosses pierres au niveau des endroits cités, alors que les autorités continuaient de faire la sourde oreille. Les manifestants sont, pour la plupart, des pères de famille. Ils revendiquent depuis plus d’une année, à travers des manifestations de rue quasi quotidiennes, un emploi et un salaire décent qui leur permettraient, disent-ils, de subvenir aux besoins de leurs familles.
“L’emploi, qui est un droit légitime, ne l’est apparemment plus pour les jeunes d’Ouargla”, fulmine l’un d’eux, qui crie son ras-le-bol après “les promesses non tenues” des autorités. “Je n’ai même pas de quoi acheter une baguette de pain pour mes enfants. Je ne réclame qu’un poste de travail et un salaire décent qui me permettra de subvenir aux besoins de ma famille. Je ne suis ni un voleur ni un malfaiteur”, se plaint un autre.

À rappeler que plus de 40 camions-citernes appartenant à plusieurs sociétés nationales et étrangères sont toujours bloqués par les chômeurs à Ziyayna (Rouissat), et ce, depuis samedi dernier. Une fuite de gaz a été détectée au niveau d’une citerne d’un camion de la société Naftal et transportant 11 tonnes de propane, un gaz hautement inflammable.
L’on craint d’ailleurs une éventuelle explosion de cette “bombe à retardement” qui risque de survenir à tout moment et de provoquer d’énormes dégâts. D’où l’appel des citoyens pour une intervention immédiate pour éviter le pire.
C. G