La ville de Dresde empêche la marche traditionnelle des néo-nazis

La ville de Dresde empêche la marche traditionnelle des néo-nazis

Des milliers de manifestants ont empêché samedi, pour la première fois, la marche traditionnelle des néo-nazis allemands à Dresde qui marque l’anniversaire du bombardement de la ville par les alliés en 1945, ont rapporté des agences de presse. Plus de 15.000 manifestants ont répondu à l’appel du maire de cette ville de l’est de l’Allemagne et d’organisations antifascistes pour répondre à la « marche funèbre » annuelle des néo-nazis.

« Nous avons réussi pour la première fois à empêcher la plus grande marche de neo-nazis d’Europe », s’est réjouie un porte-parole du mouvement « Dresde sans nazis », Lena Roth. L’anniversaire de ce terrible bombardement aux bombes incendiaires, qui détruisit en deux jours une grande partie de Dresde faisant quelque 25.000 morts, est célébré tous les ans par les groupes néo-nazis.



Mais cette année, les 5.000 militants d’extrême droite réunis dans la capitale de la Saxe n’ont pas pu effectuer leur marche en raison de la forte mobilisation des contre-manifestants, qui ont bloqué rues, carrefours et voies ferrées. Des heurts ont opposé les deux camps, faisant plusieurs blessés.

Les militants néonazis ont commencé à se disperser sans avoir pu défiler, a indiqué à la presse un porte-parole de la police. Plus de 10.000 personnes ont participé toute la journée à des actions de blocage, selon Stefan Thiele, porte-parole de l’organisation antifasciste « Dresde sans nazis ».

Des contre-manifestants avaient aussi formé une « chaîne humaine » de plus de 15.000 personnes, à l’initiative du maire Helma Orosz ainsi que de représentants de l’Eglise et de syndicats.

Cette action visait à commémorer le 65e anniversaire du bombardement de la ville, les 13 et 14 février 1945, tout en défendant l’image d’une « ville ouverte au monde, opposée à la violence et à la xénophobie », selon la mairie. Vingt-cinq à trente personnes des deux camps ont été interpellées à la suite d’incidents qui ont fait quelques blessés, selon la police.