L’Algérie est sous le choc après la diffusion d’une vidéo bouleversante montrant l’agression violente d’un vieil homme à Aïn Fakroun, dans la wilaya d’Oum El Bouaghi. Les images, devenues virales en un temps record, ont suscité une vague d’indignation et de colère face à la brutalité des faits.
La vidéo, insoutenable pour beaucoup, montre un homme âgé, frêle et visiblement sans défense, être attaqué par deux jeunes individus. Armés d’une arme blanche, ils le malmènent avant de lui voler ses effets personnels. Cette lâcheté a ému des milliers d’internautes, d’autant plus que la victime est une personne vulnérable.
Heureusement, l’histoire a connu un dénouement rapide. Alertés par la viralité de la vidéo et la gravité des faits, les services de police d’Aïn Fakroun ont agi avec une efficacité remarquable. Grâce à l’exploitation des images, les enquêteurs sont parvenus à identifier et à arrêter les deux suspects en un temps record.
Agression de Aïn Fakroun : Le témoignage poignant de la victime éclaire l’affaire
Alors que l’arrestation rapide des deux suspects avait apporté un certain soulagement, le témoignage de la victime, identifiée comme Ami Moussa, vient apporter des détails poignants sur l’incident.
Dans un entretien accordé à Ennahar TV, Ami Moussa a retracé le déroulement de l’attaque. L’incident a eu lieu après qu’il a retiré de l’argent d’Algérie Poste et qu’il est allé faire une mise à jour pour sa carte CHIFA. C’est à la sortie de l’établissement, au niveau d’un rond-point, qu’il a été pris pour cible.
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Contrairement aux premières informations, la victime affirme que les agresseurs étaient trois jeunes armés de couteaux. Il a même émis des doutes sur la présence d’un quatrième individu qui aurait pu surveiller les lieux.
Ami Moussa a également révélé qu’il avait subi de violents coups au visage et à l’abdomen, nécessitant une intervention chirurgicale et entraînant une déformation de son visage.
Drogue et violence : le triste visage d’un fléau social
Au-delà de la lâcheté et de l’absence de valeurs morales, la consommation de drogues est souvent citée comme l’un des principaux facteurs derrière ce type d’agressions violentes. Les stupéfiants altèrent le jugement, désinhibent les comportements et peuvent déclencher des accès de violence incontrôlable.
Les forces de sécurité et les acteurs de santé tirent régulièrement la sonnette d’alarme : de nombreux délits, allant des vols aux agressions physiques, sont commis par des individus sous l’emprise de substances illicites. Cette réalité nourrit un sentiment d’insécurité et renforce la nécessité d’un combat permanent contre ce fléau.
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Face à cette menace, l’Algérie a mis en place une stratégie nationale combinant plusieurs volets :
- Renforcement des contrôles aux frontières pour limiter l’entrée et la circulation des drogues.
- Prévention et sensibilisation auprès des jeunes, notamment dans les établissements scolaires.
- Prise en charge sanitaire avec des centres spécialisés dans le traitement des addictions.
Le chef d’État-major de l’Armée nationale populaire, le général-major Saïd Chengriha, a souligné à plusieurs reprises le lien direct entre trafic de drogues, criminalité organisée et insécurité. Pour lui, ce combat nécessite une mobilisation totale de toutes les institutions afin de protéger la société et prévenir l’effondrement des repères sociaux.
Dans ce contexte, l’affaire de Aïn Fakroun n’est pas un simple fait divers isolé : elle illustre les ravages silencieux de la drogue sur la sécurité publique et rappelle l’urgence d’une réponse ferme, coordonnée et durable.