Consistant est l’investissement qu’escompte consentir la Société de gestion des participations des productions animales (SGP-Proda), au courant des quatre prochaines années, et ce, dans la perspective de renforcer et, donc, réguler le marché des viandes rouges.
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Cet investissement de l’ordre de 21 milliards de dinars consiste en la réalisation de trois complexes d’abattage, la réhabilitation de 21 entrepôts frigorifiques à l’arrêt depuis plusieurs années et la mise à niveau de 8 fermes d’élevage relevant de trois filiales de Proda sises à Oran, Alger et Béjaïa, a affirmé, hier à l’APS, le président de son directoire, Kamel Chadi.
Les trois complexes d’abattage, prévus à Bouketeb (El Bayadh), à Hassi Bahbah (Djelfa) et à Aïn M’lila (Oum el Bouaghi), comptent, chacun, une chaîne d’abattage mixte ovine et bovine, des entrepôts frigorifiques, des tunnels de congélation, des ateliers de transformation, des bâtiments de servitude et des aires de stabilisation.
Ils auront, à leur entrée en production en 2014, à absorber «le surplus de production » et à «sécuriser les éleveurs», précisera Chadi. Ces complexes seront gérés par la nouvelle société Alviar (Algérienne des viandes) qui se chargera également de la gestion des fermes d’élevage appartenant à ce groupe public et de l’organisation de l’activité en amont «en fédérant les éleveurs autour de ces abattoirs ».
Ils auront des relais au nord à travers trois «centrales viandes» (Skikda, Mostaganem et une au centre du pays), avec comme vocation «la réception du produit des Hauts-Plateaux, faire le conditionnement et la distribution au grand public», précise Chadi.
Il est aussi prévu, dans le cadre de ce programme d’investissement, la création d’une nouvelle société de froid, Frigomédit, spécialisée dans l’entreposage frigorifique, la valorisation du produit, le conditionnement et la distribution.
Celle-ci aura à gérer un portefeuille d’un (1) million de m3 de froid positif (de 0 à 4 degrés Celsius) et négatif (jusqu’à moins 18 degrés) grâce à la récupération de 220.000 m3 et la réalisation de 627.000 m3, qui s’ajouteront à la capacité actuelle de Proda estimée à plus de 140.000 m3.
Cet énorme investissement aura, à coup sûr, des répercussion positives quant à la disponibilité des viandes rouges avec, son corollaire, des prix attractifs et donc accessibles aux ménages à moyens revenus quand on sait que, présentement, nombre de familles ne se les permettent que sporadiquement lors des fêtes religieuses et autres cérémonies à l’occasion desquelles beaucoup de chefs de ménages contractent des crédits pour être du rendez-vous.